Le site de Jacques Chevalier

SOUVENIRS D'UN ALZHEIMERISE

Un joyeux pêle-mêle d'écritures, c'est dans un grand désordre

Un chat n'y retrouverait pas ses jeunes, comme on disait dans ma jeunesse pour qualifier le bordel de mes affaires : jouets, vêtements, matériel scolaure, matières aussitôt vues aussitôt perdues dans les abîmes de ma mémoire, grandes distractions et oublis manifestes, né pour être victime d'Alzheimer !

Ici donc on pourra lire un peu de tout sur ma vie non pas de façon chronologique ne tentant de classifier les mots dans des cases bien précises ou stylisées.

Pardon de ma part à celles et ceux qui se reconnaîtront peut-être dans mes narrations et commentaires parfois teintés d'acide.

Merci à ma femme, ma dernière épouse, Annick, pour sa patience à vivre avec ce grand escogriffe avant qu'il devienne, un jour sans doute, complètement "gaga".

Mon récit sera structuré en mode "pêche aux canards", je sais pas dire à l'avance de quoi je vais entreyenir mon lectorat, je laisse aller ma ligne au milieu des canards colorés baignant dans un flot mécanique cachant à leur verso immergé des numérons qui seront - en quelque sorte " le fil conducteur de mon verbiage "historique", "sentimental", "révolté", "intolérent" et parfois vulgaire ou obsène.

Je veux ici commencer par me présenter pour les personnes qui ne me connaissent pas.

D'abord : une photo de moi qui résume un peu ce que je suis (ou j'étais). Cliquez sur la petite image ci dessous pour la voir en plus grand.

Juin2016

Elle date de 2016 mais je n'ai pas tellement changé depuis ce dimanche 6 octobre 2024 à la date où j'écris ces lignes..

Bon courage  ! Mon texte s'écrira en plusieurs étapes et celles-ci apparaîtront au fil de mes humeurs tant que je vivrai sans être devenu gaga ou en cendres à Robermont.

ALCOOLS ET OUBLIS

Je suis aloolique depuis mes 17 ans jusqu'au 5 février 2007 où je suis devenu alcoolique abstinent et (on est le 8 octobre 2024) je tiens le coup.

Mémoire lointaine et mémoire proche

En fait je ne sais pas si Alzheimer est vraiment en moi, je n'ai pas subi un diagnostic de la sorte de mon médecin ou de spécialistes, je n'ai pas demandé non plus.

Ce que je retiens est que ma mémoire proche me joue beaucoup de tours, pas pour des choses importantes comme un rendez-vous médical ou les élections mais sur des petits détails de la vie courante. Je perds rarement mes clefs mais par contre je dois demander à mon épouse de me téléphoner sur mon gsm pour le retrouver là où je l'ai déposé, parfois c'est sur mon bureau sous mon nez ! Je commence quelque chose comme me laver et puis dérangé par un coiuo de fil ou n'imoprte quoi je me mets à faire la vaisselle en recherchant ce que je faisais avant sans m'en rappeler.

Je me souviens de détails parfois précis de ma jeunesse, des femmes que j'ai connues dont certaines perdues de vue ou décédées, je revois des visages sans me rappeler des prénoms, des noms, des circonstances quand je les ai connues. J'ai peu de souvenirs de mon enfance et des mes grands parents et plus loin encore, je cherche parfois mais çà ne donne rien, alors çà m'énerve et je m'en veux, grâce à quelques photos d'époque je reconstitue un peu mon passé. Souvent cette recherche commence peu avant de me lever le matin, dans des rêves éveillés. Je me dis alors que je vais regarder sur le net si les traces que je pense être là y sont, récolter un maximum de données et construire mon édifice personnel et social, puis je me lève, prépare le petit-déj pour la femme, nourris le chgat et vas chercher mon journal dans la boite, et je le parcoure tout en me disant que j'avais prévu de rechercher quelque chose mais je ne saius plus quoi.

Ce matin j'ai pensé à faire le listing de mes amies et compagnes, de celles qui ont marqué ma vie, pour lesquelles j'ai eu des sentiments, voir des fantasmes, de celles avec qui j'ai fait un bout de chemin "au lit" ou/et sur de grandes distances, je mets cela dans ce texte de ce post qui est celui de ma mémoire personnelle, ainsi je devrais incessamment, sous peu, m'attaquer à ce travail d'écriture ici pour m'en rappeler en relisant mon site.

 A suivre donc, et de préciser que ce texte-ci est écrit le 7 octobre 2024 pour que ce soit un peu plus clair à suivre pour les lecteurs. 

Bon je m'y mets ! D'abord présenter la textuelle, le canevas. Cela devrait commencer par les listings des femmes avec qui j'ai vécu officiellement, c'est la partie la plus courte ce sera en forme de chronologie, comme les autres listings d'ailleurs. En gras les femmes dont je sais qu'elles sont décédées.

Donc j'ai vécu en ménage (depuis 1978) avec Christiane (1,5 an), Claire (4,5 ans - 2 entants), Jacqueline (13,5 ans - 2 enfants), Marine (4 ans), Myriam (2 ans), Françoise (4 ans), Ariane (1,5 an) et Annick depuis juillet 2015. ans)

J'ai eu des relations physiques (en plus des précédentes) parfois en "one shot" parfois plusieurs jours, voire mois depuis juin 1976 : 

Gisela (3 X), Marcelle (1X), Monique 1 (1X), Florence (1X), Monique 2 (5 X), Claudine 1 (1X) , Claudine 2 (1X), Michèle (1 X), Mireille (2 X), Marie-Paule (1X), Jeanine (1X), Natasha (5 mois), Edith (3 mois), Anne (1X), Dany (10 X), Marie-Line, (15 X) Jocelyne (10 X), Swen (1X), Andrée (8 X)

J'ai eu des sentiments parfois flirts  ou seulement sans sexe depuis 1963 :

Marie-Thérèse, Nicole, Christine, Jacqueline, Nicole, Brigitte, Corinne, Marie-Ange, Anne, Dominique, Malou (flirt), Sonia (flirt), Simone,  Chantal, Patricia, Martine, Danielle, Claudine, Brigitte, Marie-Luce (flirt), Héléna (flirt),Francine (flirt), Fabienne, Maria, Angela, Maria, Silke, Joëlle, Nadine (flirt), Jadwiga (flirt), Malika (flirt), Anny, Evelyne (flirt), Miette (flirt) , Lily,(flirt) Jacqueline (flirt), Suzanne, Juliette, Michèle, Adrienne, Francine (flirt), Nicole,Vony, Yvonne, Nathalie, Madeleine, Hélène, Michèle (flirt), Yvette, Jacqueline, Yasmina, Carla, ChantalMarie-Claire, Lucrêce, Corine (flirt), Camille (flirt), Pascale, Fabienne, Edith (flirt), Martine (flirt), Anne (flirt), Elisabeth, Astrid, Françoise,

Bon la liste n'est pas exhaustive ! A suivre ici donc !

La question qui obsède !

COMMENT SUIS-JE DEVENU COMMUNISTE ?

Là je vais décevoir beaucoup de gens qui vont me traiter de connard, et ils auront partiellement raison. "Il faut savoir ce que l'on aime et rentrer dans son HLM manger du poulet aux hormones..." Merci Camarade Ferrat pour cette belle tirade.

Dans la famille, outre un oncle communiste carté et militant qui ressemblait d'ailleurs à Jean Ferrat ou en tous cas faisait tout pour (un peu comme un certain Bernard Westphael en 2012 se prenait pour Jean-Luc Mélenchon et faisait tout pour, l'intelligence en moins). Il y avait mon grand père qui fut ouvrier graveur puis, en autodidacte, est devenu prof de gravure, d'histoire de l'art et d'autres matières scientifiques, Pas vraiment modeste il se disait être un génie et là c'était bien imité. Idéologiquement parlant il résista aux nazis et eu toujours une grande sympathie pour les communistes sans pour aurant adhérer au parti. Ma tante Arlette dans les années 50 fut "Jeune fille pour la Paix" qui, en fait était la branche féminine des jeunes communistes de Belgique. Ainsi donc dans la famille où mon grand père disait à ses enfants comment voter aux élections on était pas vraiment en bons terme avec la religion (catholique) et les curés. J'ai été baptisé parce que c'était une "assurance" si je mourrais d'aller direct au paradis. On ne sait jamais comme on disait. Par contre je n'ai pas fait mes deux - petite et grande - communions.. Mais je suis toujours allé au cours de religion alors que j'aurais préféré la morale mais toujours cette crainte maternelle des flammes de l'enfer...En fait ces deux communions esquivées on presque causé la non faisabilité de mon mariage avec Claire en 1980, le curé de Beaufays refusait de marier un non confirmé ni communié, il m'a fallu avoir, vu un autre prêtre curé de Ste Véronique à Liège, paroise où j'étais domicilié, ,un certificat attestant de ma religiosité, un pieux mensonge ! En fait mon beau-père y est allé de sa "profonde" en doublant la dépense pour la cérémonie.

Durant les grèves de 60 pour fêter mon "âge de raison" j'ai sniffé les gaz lacrymogènes et vu comment des hommes en uniformes à cheval sabraient sur les ouvriers au nom de la défense des riches. Plus tard dans les années 60 j'étais fasciné par les athlètes soviétiques et quand nous regardions les Jeux Olympiques en noir et blanc sur la tévé de mes grands parents, nous nous levions tous, en levant le poing gauche chaque foi sque l'hymne soviétique retentissait pour les nombreux médaillés d'or. de la "glorieuse URSS".

Trop jeune pour être "soixante-huitard", j'écoutais quand même sur Radio-Luxembourg les affrontements entre les CRS et les étudiants  rue Gay-Lussac à Paris,dans la cuisine quant ma mère préparait le repas du soir en repassant les centaines de cravates qu'elle fabriquait pour un russe blanc qui la payait des miettes pour son travail en noir.

Début des années 70 je commençais à mp'intéresser à la politique avec toujours une admiration vis à vis le l'URSS mais aussi de Cuba et du Nord Vietnam, j'ai aussi participé à l'automne 72 à une mahif de solidarité avec les grèvistes de la fain qui  menaient cette action dans la Basilique Saint-Martin à Liège. En début de manif, avec mon copain Frédéric Renard, qui voulait comme moi devenir Jeune Communuste nous ans remarqué une camionnette dont on sortait des drapeaux de la JC, calicots et panneaux, il y avait, lanifestement, trop de matériel à tenir par les militants alors on a demandé à en tenir et un barbu nous a grossièrement rabroués en nous traitants de sales gamins. J'ai oappris plus tard que ce gars était Serge Beelen, le fils d'u ancien Président du Parti. Malgré trout nous avions quand même envie de devenir "communistes" alors nous nous sommes rendu au siège liégeois de la JC (46 rue Grétry) au "Communard" et là quant on est entré dans ce grand ancien café il y avait tois vieux qui nous ont crié de sortir, de "fouttre le camps" et eux de continuer à se saouler au comptoir.

Après ces deux échecs nous aurions pu abandonner nos "idées" Et pourtant en janvier 1973 un ngrand mouvement lycéen est parti de Liège pour lutter contre "le projet VDB" de création d'une armée de métier et de la fin des sursis au service militaire. J'étais à l'ECCSA et Frédéric était à l'athénée Saucy, chacun de notre côté nous avons participé à des assemblées dans les réfectoires de nos école et décidé de faire la grève des cours et pour ce qui était de mon école en tous cas d'occuper les locaux jours et nuits. Nous avions la chance d'avoir un directeur libéral qui prenait le risque de nous autoriser l'occupation et de mettre la photocopieuse et les machines à écrire à notre disposition, Brave Monsieur Nysten qui s'est fait éjecter de son poste un peu plus tard par son parti qui était toujours le PLP (le MR aujourd'hui). Il y avait aussi trois prof cartés communistes, ils sont tous morts depuis je les cite : Guy Englebert, Jean-Marie Simon et Maria Caunus il y en avait d'autres de gauche, syndicalistes, l'ECCSA était conue comme écloe de gauche à l'époque.

Avec Frédéric nous sommes allés manifester à Bruxelles et c'est là que j'ai essuyé mon premier coup de matraque et mes yeux rougis par les lacrymos, Les flics nous ont pourchassés et j'ai perdu le contact avec Frédéric, on s'est retrouvé dans le car pour revenir à Liège, plusieurs amis lycéens comme nous pissaient le sang, visages tuméfiés...Paremi eux Thomas Mordant était très amoché.

Retour à Liège le lendemain, une amie d'une classe au dessus qui occupait l'école, Simone Beaufort, s'est intéressée à moi elle m'adit qu'elle était de la Jeunesse Communiste et qu'elle voulait me présenter un camarade pour qu'on dicute le l'organisation militante de l'occupation et des suites à donner. Simone qui, je le reconnais, était dans mon viseur depuis quelques jours (et elle s'en rendait compte !). Simone donc m'emmena au local du Parti Communiste Espagnol, rue de Gueldre à Liège pour y manger une grosee crêpe au pommes de terre dont j'oublie le nom que je trouvais très lourde à manger puis nous partîmes à pied au 102 de la Rue Saint-Léonard au siège du Parti Communiste où, durant plus de trois heures, Albert Jucchmès, le secrétaire politique du parti à Liège nous entretint sur la façon de diriger et orienter le mouvement. J'acquiesçais sans vraiment tout comprendre. Simone me fit ma carte de la JC et le lendemain je fis ma première carte (la seule d'ailleurs dans toute ma vie de coco) pour mon pote Frédéric Renard.

Voila donc comment je suis devenu membre de la Jeunesse Communuste de Belgique le 26 janvier 1973 (Membre du parti le 1er mai 1974). Bon j'arrête ici ce long chapitre, j'y reviendrais sans doute dans d'autres souvenirs.

Houtain-Saint-Simléon, le 6 octobre 2024.

Un texte écrit le 5 octobre 2016 "remastérisé" en octobre 2024 sur mon profil Facebook

Le 5 octobre 2016 j'écrivais ce texte, quelques morceaux de ma vie, de ce temps-là j'écrivais encore des textes de plus que quelques lignes. Notez qu'avec ma mémoire qui flanche de plus en plus, ces bouts d'histoire me viennent en aide quand je me dis qu'Alzheimer a commencé à prendre ses quartiers dans ma tête.

"C’est marrant, voila qu’Annick me téléphone du cimetière de Beaufays où elle vient de donner un coup de propre à la tombe de mes parents, elle a taillé les quelques plantes que nous avions déposées là il y a je ne sais plus quand mais j’en ai fait des photos, je devrais retrouver les traces sur face de bouc. Elle a conduit sa fille chez un tatoueur brésilien non loin de là, qui aurait dit dans notre jeunesse commune qu’on tatouerait un jour des gens et plus le bétail à Beaufays ? Et cet expert du dessin à l’encre injectée était comme tout grand artiste en retard d’une heure. Du coup j’ai éteint les chicons pour ne pas qu’ils soient trop cuits pour notre repas du soir.

Quel rapport avec mes souvenirs d’enfance, me direz-vous ?

Beaufays ! Quoique je n’étais plus un enfant quand j’ai habité dans le fond d’un lotissement presque vide en 1970 dans la villa que mes parents avaient fait construire en s’endettant lourdement et se condamnant à oublier à tout jamais l’idée des vacances, même à la mer. Pays loin de tout, des bus rares, inconfortables, des chauffeurs tyrans, des paquets de kilomètres à marcher le long des routes sans trottoirs et pas de loisirs à Liège en soirée avec le dernier bus partant de la gare routière (où c’est la Cité Miroir actuelle) à 22 h 15, ratées les fins de films, ratées les soirées dansantes et pas de GSM pour sonner aux parents en cas d’extrême urgence... Bon ceci n’est pas l’enfance dont je voulais parler en m’apprêtant à écrire quand Annick m’a sonné du cimetière.

Ooops, je vous abandonne un moment, je viens de me rappeler qu’elle m’a demandé de dépendre le linge pour ne pas qu’il remouille avec l’humidité du soir, j’y vais, je continuerai après... C’est du direct ! Et voila, c’est fait, quel vent ici et dire qu’il n’y en a pas à Beaufays selon Annick, là, juste près de l’église où nous nous sommes mariés il y a bien longtemps - elle et moi - mais pas ensemble ! Qu’est-ce qu’elle en vu des choses cette église !

Bon j’en reviens à mes moutons, pas mes boutons, je l’ai pas vécue cette guerre-là ni d’autres d’ailleurs sinon à la téloche en noir et blanc : la Corée, le Congo et puis le Vietnam c’était en noir et blanc, ça donnait pas envie de voyager. Cela me fait penser à mon pote Frédéric qui a traîné d’ambassades en missions diplomatiques dans ces pays à d’autres époques et grand bien lui fit d’en ramener une jolie femme. Bon, faudrait quand même que je continue les aventures de mon enfance dans les lieux communs de la mémoire collective vu par le petit bout de ma lorgnette !

Hop ! Un sujet : La grève de 60 !

Ma tante Arlette tient une librairie rue Cathédrale à Liège, c’est un jour où les grévistes et les gendarmes s’entrecroisent dans les rues du centre de Liège, désertes, puant les lacrymogènes, Pourquoi étais-je là ? Mystère. Avec ma grand-mère, celle qui me donnait les baffes préventives. Je sais qu’on courait et que ça pétait partout, il faisait très froid et on suait à courir trente mètres par ci, trente mètres par là avec plein de gens qui courraient désordonnés, déhanchés comme des pantins désarticulés, comme nous, la plupart les yeux rougis, exorbités avec cet air de terreur qui reste marqué en moi et qui fait que - depuis - je déteste tout ce qui porte un uniforme bleu foncé assorti d’un casque et d’une longue matraque, l’histoire, la mienne, prouvera à ce propos en 1973 mon côté masochiste.

On court et je vois ma tante blonde à la Marylinn avec sa robe rouge comme un drapeau flottant au vent qui sort de sa librairie aux volets clos, elle nous crie de venir vite à l’intérieur... ce qu’on fait d’autant qu’à quelques dizaines de mètres les casqués sont à cheval et font encore plus peur. On est une vingtaine dans la librairie quand les vagues de mouches bleues passent en frappant les volets, on est tous au fond, les hommes se dressant devant pour protéger femmes et enfants.

Ils ont cassé la vitrine en tapant sur les volets et un des leurs à jeté une grenade lacrymogène dans la librairie.... Ils crient, je m’en souviens : “dehors les rats !”. Ma tante nous fait monter au premier chez un vieux Monsieur handicapé, là je finis par m’endormir dans un canapé et, la nuit venue avec le calme, et calmement, nous retournerons aux Vennes à travers les vitres brisées, les flaques rouges et cette neige “fondante” qui peu à peu engloutit le sang du peuple. J’ai 7 ans, C’était hier. C’est tous les jours hier et c’est aussi un peu cela qui me motive à me battre cinquante-cinq ans plus tard.

Parait que mon grand-père et un de mes oncles, le communiste qui ressemblait à Jean Ferrat, ils étaient dans d’autres rues quand ça avait mal tourné devant le journal La Meuse, qu’on surnommait “la menteuse”, mon grand père s’était fait tout petit et avait fui discrètement, mon oncle - quant à lui -allait revenir tout cabossé mais riche en souvenirs de ce haut fait tant de fois raconté dans une emphase lyrique allant crescendo. Cet oncle que j’aimais bien même s’il n’aimait pas le chat de mes grands parents : Rapistouche qui grondait et hérissait ses poils quand l’oncle Georges apparaissait. Cet oncle qui un jour en 1958 m’a versé un verre de péket et m’a dit de le boire d’un coup sec pour prouver que j’étais un homme... ce que j’ai fait même si dans l’instant j’ai tout recraché parterre. Marrant, dans mon passé d’alcoolique je n’ai jamais aimé de goût du péket et autres genièvres.

Bon sur ces belles paroles je vais aller mettre cuire les pommes de terre du souper ! Bon appétit si vous passez à table.

Date de dernière mise à jour : 08/10/2024

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