VAGUES POETIQUES
Pourquoi "vagues" au pluriel ?
Cette rubrique de mon site est comme la mer immense qui m'entoure, j'y écris peu à peu une grande poésie que certains appeleront peut-être "épique", un texte imagé avec des photos que j'aime et une ambiance qui me plait assez au risque de parfois choquer mon lectorat, avec également plusieurs tableaux d'une amie : Edith Wéris.
Cette image-là elle m'a servi de déco à mon bureau au CPAS de Liège
durant des années, je m'y retrouvais souvent.
KESAKO ?
Ma poésie à moi, elle plait ou ne plait pas, c'est comme ça
et je ne me corrigerai pas, sauf l'orthographe quelques fois
elle est comme je la sens, comme je la vis, celle-là
qui m'accompagne si souvent de bon matin
dans mon lit quand je bande et cogite.
Une mouche tourne sans arrêt entre mes yeux et le clavier
elle me dérange et le sait, elle me rappelle
que je dois donner à manger au chat et arroser mon jardin
à peine commencée à écrire ma poésie se heurte
aux contraintes de la vie, et au meurtre
ça va arriver la mouche, j'ai armé ma tapette
ma poésie c'est comme sur youtube, elle est en direct.
Ma poésie ne s'embarasse pas de règles et de rimes
même si parfois mes mots s'unissent, s'ariment
elle prend toutes les libertés
pour lesquelles je combats depuis des années
dans la mort un jour elle me suivra,
un éditeur, peut-être, grâce à elle, s'enrichira
c'est tout le mal (ou le bien) que je lui souhaîte
à celui-là.
Ma poésie, elle gambade sur mes chemins
elle m'accompagne surtout du soir au matin
quant au lever du soleil elle éclot
elle se gonfle comme la bulle de savon
et s'envole
elle vit ce que nos vies sont en regard de l'humanité
un bref espace-temps
juste assez pour s'émerveiller,
pour partager l'instant mouillé
elle s'éclate et se fait oublier
Et pourtant j'en garde la trace, le souvenir,
pas toujours c'est vrai
les hasards du temps qui passe
sont autant de gommes qui effacent
même le pastel de nos jours
Ma poésie c'est souvent le choc des cultures
Exercices de dessous la ceinture
évocations de ressenti de l'hypophise
tendance à l'obsession
aux fantasmes les plus débridés
les souvenirs d'autres temps, d'autres couches
les désillusions perdues, contrefaites
amours et amitiés dans un parfum de défaite
scout toujours
y compris, surtout, en amour
physique bien sûr
bien dur parfois mais le temps passe
durcit la vie, ramollit le vit
mais le rêve et les regrets persistent
le temps perdu ne se rattrape jamais
c'est la vieillesse,
bonjour tristesse.
Ma poésie, on la trouvera ici, classée
du début à la fin, si le temps et Alzheimer
et son pote Parkinson
m'y autorisent
si le crabe ne vient pas me punir
pour ma passion des fruits de mer
Comme je me connais
mes textes iront en évoluant
s'évaluant
les mots changeront
mes délires des sens
mes gerbes régulières
et mes bouquets finaux sans cesse
avant-derniers
comme des chanteurs ringards
les concerts d'adieu
Bon courage mes gens !
J'ai peur de ce jour ou je perdrai la clef de mon armoire
celle où je vais - pour vous - fouiner.
Cette armoire pleine de fouillis poussiereux de mes autres âges,
ceux du passé, qui instrumentent la mémoire
que je voudrais tant qu'elle soit
collective.
Quand Alzheimer et Parkinson auront jeté
leurs clefs aux poubelles de l'histoire
en éclatant de rire.
Mais ils sont encore loin ces deux bougres,
et l'armoire m'est encore accessible.
Je tiens bien vous en faire profiter
Et puis zut !
Le monde est plat, pas comme la terre
qui est ronde
Mon monde est plat et se termine aux falaises
au bord d'elles
pour mes fantasmes existent en ciels
Je serai nu face à la mère immense
à respirer ses vers embruns,
aux relents de sorties d'égoûts
et de leurs couleurs improbables
Tandis qu'à ma poursuite
les Chevaux de l'Apocapitalisme
rueront fort assez que pour m'éjecter
cent mètres plus bas
dans les rochers pour m'y détailler,
de l'Histoire !
Veules-Les-Roses photo prise par Edith Wéris
Que faire ? Que choisir ?
pourrir en terre
nourir les vers
puis aller au ciel, imaginaire
salir de soi une pelouse
nourir les oiseaux
avec le ciel pour témoin
ou peut-être en mer
mais c'est plus cher
et surtout très humide et salé
comme les anchois
ou bie sécher en mausolée
comme Vladimir Illitch Oulianov ?
4000 ans d'Histoire
nous regardent
Combien d'yeux non clos
bouffés par
les oiseaux
Combien de souffrances
de pleurs et sacrifices inutiles
séchés et oubliés
Et puis nous
pour un bref passage
un clin d'oeil au passé
AMEN
C'est difficile d'écrire au futur
parce que cela repose sur le présent
du moins dans ce qu'on nomme l'action
même si le passé nous rappelle ses chansons
ses dires et ses passions
Ce sont nos fondations.
Celles qui nous font rebondir
Trempolines vers l'avenir
La bébête qui monte, qui monte
comme le haricot
au pays de là haut, là bas, loin
comme vers le soleil
pour nous brûler les ailes
et les flots bleux dessous
pour y plonger éteindre
les étoiles de nos yeux fous
Vendredi c'était mon 68ème balai et sur facebook, joie !
plus de 300 de mes "amis" et quelques "familiaux"
à m'en souhaiter un bon comme si on pouvait
souhaiter un mauvais anniversaire, et crève avec !
Un petit repas made by me avec une de mes filles
et son militaire pensant, une tarte à la rhubarbe sans bougie,
pas l'occasion de souffler de la covid 19
sur la bouffe, même si tous étaient vaccinés.
Une belle soirée quand même.
Et hier, Paul est arrivé le soir avec LE cadeau
qui me permet d'écrire ce texte.
Un ordinateur, pas neuf certes, mais plus
performant que le mien à l'article de la mort.
Merci Paul.
Date de dernière mise à jour : 21/12/2024