La rubrique à Freddy
AUDI BRUXELLES EN DANGER
"Il n’y a pas de fumée sans feu” : six signes qui annoncent la fermeture d’Audi Brussel
Le personnel d’Audi Brussels craint à nouveau la fermeture de l’usine, après avoir appris que la production du modèle électrique Q8 e-tron serait déplacée au Mexique et en Chine. Mais d’autres signes laissent présager cette fermeture : des volumes en baisse, le décès de la figure clé Roland D’Ieteren et une restructuration. Deux experts automobiles dressent une analyse détaillée, mais assez sombre de ce qui attend l’usine de Forest.
Les syndicats d’Audi Brussels ont exigé des explications à la direction sur l’avenir de l’usine, suite aux affirmations de Reuters et du magazine spécialisé Automobilwoche le week-end dernier, indiquant que l’usine belge perdrait la production de son SUV électrique, le Q8 e-tron. Entre-temps, la direction a confirmé la nouvelle aux syndicats. Selon Ronny Liedts, délégué principal du syndicat chrétien ACV-CSC Metea, la direction en Allemagne a été interrogée sur le futur de l’usine de Forest. La direction d’Audi Brussels doit désormais répondre à cette question. Parallèlement, les plus de 3 000 employés n’ont aucune visibilité sur ce que l’avenir leur réserve.
Ce n’est pas une situation exceptionnelle. Il arrive souvent que les constructeurs automobiles déplacent leurs chaînes de production. En 2016, l’usine avait connu la plus grande restructuration de son histoire. Volkswagen faisait face à une surcapacité et l’existence même de l’usine était menacée, jusqu’à ce qu’Audi, une filiale de Volkswagen AG, annonce qu’elle recherchait une capacité supplémentaire à Bruxelles.
Initialement, l’Audi A1 y était produite. Plus tard, l’usine de Bruxelles a pu fabriquer le premier modèle électrique de la marque : l’Audi e-tron. « Ensuite, l’usine a souvent été utilisée pour tester en première les nouvelles technologies de production de véhicules électriques », explique Tony Verhelle, journaliste automobile chez Newmobility.news.
Six signes avant-coureurs d’une fermeture
Tony Verhelle a travaillé pendant plus de quarante ans pour le magazine Autogids avant d’écrire pour Newmobility.news. Avec son collègue Yves Wouters d’Autofans.be, ils analysent la situation chez Audi Brussels. Ils dressent tous les deux un tableau peu optimiste de l’avenir de l’usine automobile.
1. Aucun nouveau projet
« La situation était censée être très positive pour Audi Brussels l’année dernière, commente Yves Wouters. « L’usine devait normalement produire la Q4 e-tron électrique, ce qui aurait assuré une plus grande stabilité en termes d’existence, car elle aurait alors construit deux modèles au lieu d’un. Cependant, la Q8 e-tron a vieilli d’un an et un nouveau modèle est prévu d’ici 2027. Cela entraîne une baisse des ventes. Fin 2023, la nouvelle est tombée sans aucune explication : Audi Brussels ne produira finalement pas la Q4 e-tron.“
Cette annonce fut « une énorme déception« , décrit Verhelle. « La Q4 aurait normalement été construite sur la plateforme MEB, également utilisée pour la série ID électrique de Volkswagen. En théorie, Bruxelles aurait ainsi été prête pour construire également d’autres modèles dans le futur. »
Selon les experts, Audi Brussels dépend principalement des modèles premium. Les coûts de main-d’œuvre élevés dans notre pays impactent le prix de la production d’une voiture, et cela se ressent particulièrement dans le segment moyen de gamme, expliquent les experts.
« Cette année, trois modèles plus chers, dont l’A6, seront lancés », indique Wouters. « Ils pourraient être particulièrement adaptés à la production à Bruxelles, mais il est frappant que la direction et le personnel n’aient encore rien entendu sur d’éventuels projets pour aligner leur production en conséquence. Il n’y a pas de fumée sans feu. »
Alors que Volkswagen, avec toutes ses marques, vend environ 780.000 voitures électriques, Tesla en expédie 2 millions
Yves Wouters, journaliste d’Autofans.be
2. Baisse des volumes
La baisse des volumes ne concerne pas seulement la Q8 e-tron, le modèle de SUV un peu plus ancien produit à Bruxelles. Cela fait un moment que les ventes de véhicules électriques au sein du groupe Volkswagen posent problème.
« Le tout-puissant Volkswagen, qui était autrefois inébranlable, est devenu instable ces dernières années et se trouve à un tournant. L’impact est particulièrement important pour ces marques. Alors que Volkswagen, avec toutes ses marques, vend environ 780.000 voitures électriques, Tesla en expédie 2 millions », explique Yves Wouters. « Même en Chine, le groupe Volkswagen AG perd rapidement du terrain face au succès des constructeurs chinois. »
La question se pose : l’Union européenne a-t-elle causé du tort à ses propres marques automobiles avec son ambitieuse électrification du parc automobile ? D’ici 2035, il ne sera plus possible de vendre de nouvelles voitures diesel ou essence dans l’Union. « Non, c’est une vision simpliste« , estime Wouters.
« Regardez Stellantis (un groupe comprenant des marques telles que Peugeot, Fiat, Opel et Citroën, ndlr) ou Renault. Ces constructeurs ont pu s’adapter parfaitement. De plus, d’énormes usines de production de batteries sont en construction en France. Volkswagen a tardé à se lancer dans les voitures électriques parce qu’il a été inattaquable pendant vingt à trente ans. Aujourd’hui, le groupe recherche toujours la bonne formule, et cela se traduit par une sorte de procrastination. Tout à coup, la Polo reste en production plus longtemps, après qu’il a été révélé que la Volkswagen ID2 électrique abordable ne sera disponible qu’en 2025. C’est frappant, car il y a actuellement une demande croissante pour des voitures électriques abordables. »
3. Restructuration chez Volkswagen
En raison de ces chiffres décevants, il est devenu évident chez Volkswagen AG que des changements vont survenir. À la fin de l’année dernière, les usines allemandes dédiées à la production de voitures électriques ont été à l’arrêt pendant une longue période. La stratégie est actuellement remise en question, ce qui pousse le groupe à opter pour des économies de coûts.
Un exemple: la récente décision de produire la nouvelle Audi Q8 e-tron au Mexique, où la main-d’œuvre est moins chère. La décision de ne pas fabriquer la Q4 e-tron à Bruxelles en découle également directement. « Volkswagen AG partait du principe d’une pénurie de capacités, ce qui aurait nécessité l’intervention d’Audi Brussels pour produire la Q4 e-tron. Cependant, il s’avère maintenant qu’il y a plutôt un excédent de capacités, notamment dans l’usine de Zwickau, en Allemagne. Il s’agit de la plus grande usine de Volkswagen dédiée à la production de voitures électriques. Il est actuellement moins coûteux pour le groupe de produire les Audi là-bas », explique Tony Verhelle.
« Vu la structure actuelle des coûts, il n’est plus possible de continuer ainsi. Volkswagen recherche rapidement des solutions. Il est frappant que l’entreprise demande conseil au Français Renault. Ce dernier fabrique une Twingo électrique, disponible à partir de 20 000 euros. Volkswagen rencontre d’énormes difficultés à réduire les coûts. C’est pourquoi il opte pour la production dans des pays moins chers. »
4. Moins d’atouts
Mais l’usine belge n’a-t-elle pas ses propres atouts ? Bruxelles a été la première usine Audi à produire des voitures électriques. De nouvelles technologies y sont testées, et les travailleurs possèdent une grande expérience, comme l’a souligné le syndicat d’Audi Brussels dans l’émission De Ochtend sur Radio 1.
Tony Verhelle craint que cette position avantageuse ne s’affaiblisse. « Le personnel compétent et la productivité élevée ont contribué à faire de l’usine Audi le premier choix pour la production des modèles électriques Audi. Avec le temps et l’émergence de nombreuses usines de voitures électriques, cela devient moins déterminant. De plus, parfois, des plans sont élaborés à long terme, comme avec la Q8 e-tron. Si le nouveau modèle est fabriqué au Mexique en 2027, il y a amplement de temps pour préparer ce processus. »
5. Perte du pouvoir de lobbying
Verhelle constate, en plus des coûts élevés de la main-d’œuvre qui pèsent sur les dépenses, d’autres aspects défavorables pour Audi Brussels. « Si, en raison de la surcapacité et de la préférence pour les pays à bas salaires, des usines doivent disparaître, cela pose un problème pour la compétitivité d’Audi Brussels. Elle doit principalement rivaliser avec les usines allemandes, qui sont confrontées à la même situation. Cependant, pour une entreprise allemande comme Volkswagen AG, il est bien sûr plus difficile de supprimer des emplois allemands que belges », souligne Verhelle. L’expert automobile mentionne également que l’usine Audi Brussels est depuis longtemps considérée comme une « usine difficile » en raison du syndicat fort et assertif. La direction en Allemagne sait, grâce à l’expérience passée, que des actions de grève peuvent être rapidement organisées à Bruxelles. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles des efforts importants de lobbying ont été nécessaires par le passé pour assurer la survie de l’usine. »
[ Assertif : Se dit du comportement d'une personne capable de s'affirmer tout en respectant les autres. ]
Verhelle se souvient d’un moment à la fin de 2006. « L’ancien Premier ministre Guy Verhofstadt s’est rendu en Allemagne pour discuter avec la direction de Volkswagen et avec le ministre-président de Basse-Saxe. Ferdinand Piëch était alors à la tête du groupe. Il était connu comme un patron très autoritaire, mais il y avait malgré tout une connexion avec Verhofstadt. Cela était également dû au rôle de Roland D’Ieteren, qui faisait office d’intermédiaire. Il avait été le dirigeant de D’Ieteren, l’importateur de Volkswagen, pendant de nombreuses années. D’Ieteren et Piëch étaient de la même génération et avaient même étudié ensemble à l’école. »
En décembre 2020, Roland D’Ieteren est décédé, et selon les deux journalistes automobiles, une partie importante du pouvoir de lobbying d’Audi Brussels a ainsi disparu avec lui.
6. Des tensions entre VW et D’Ieteren
Le journaliste automobile Yves Wouters ressent que la relation entre D’Ieteren et Volkswagen s’est détériorée depuis. « Lors des salons automobiles allemands, Volkswagen organise toujours des présentations de presse dévoilant ses nouveautés, mais on remarque que beaucoup moins de journalistes belges y sont invités. De plus, le personnel belge des relations publiques n’est pas autorisé à assister à la conférence de presse, car ils sont officiellement employés par D’Ieteren et non par le groupe Volkswagen. »
« Il semble également que Volkswagen soit contrarié par le fait qu’il y ait encore un importateur en Belgique avec D’Ieteren. Alors que la relation avec Roland D’Ieteren était autrefois un atout, Volkswagen pourrait maintenant préférer assumer lui-même le rôle de distributeur. »
“Je crains la fin d’Audi Brussels”
Lorsque Tony Verhelle prend en compte tous ces signaux, il estime que la situation est sombre. « Je crains la fin d’Audi Brussels. La seule opportunité que je vois c’est que l’usine produise les modèles les plus luxueux du groupe Volkswagen, tels que les voitures Porsche et Bentley. Cependant, la direction de Volkswagen devrait être à nouveau convaincue, alors que les cartes sont moins favorables. »
« Il n’y a pas de fumée sans feu », conclut également Yves Wouters. « Je trouve cela regrettable que cette analyse soit si négative, mais plusieurs signaux vont dans la même direction. Il est nécessaire d’avoir un nouveau départ pour Volkswagen et peut-être une toute nouvelle gamme de voitures. Mais en ce qui concerne Audi Brussels, il reste certainement une lueur d’espoir, car de nouveaux modèles électriques d’Audi sont toujours attendus cette année. »
Plusieurs scénarios pour le successeur de la Q8 e-tron
La direction d’Audi Brussels examine différents scénarios pour le successeur de la génération actuelle du modèle de SUV de luxe Q8 e-tron, actuellement produit à Bruxelles jusqu’en 2027. C’est ce qu’a appris l’agence de presse Belga mardi auprès de Peter D’hoore, porte-parole de l’usine automobile à Forest. D’hoore ne peut pas confirmer que la prochaine génération du Q8 e-tron ne sera plus produite à Bruxelles, comme l’ont indiqué les syndicats de l’usine lundi.
« La décision d’attribuer un modèle à une usine se fait lors de ce que l’on nomme les ‘rondes de planification’. Celles-ci ont lieu à la fin de l’année. La production du Q8 e-tron actuel et du Q8 e-tron Sportback a été lancée en 2022. Ce modèle est donc encore très récent et n’en est qu’au début de son cycle de vie. La capacité de notre site est actuellement bien utilisée », a déclaré D’hoore.
Le porte-parole ajoute que « Audi travaille en étroite collaboration avec le groupe VW pour optimiser l’attribution des usines dans le cadre du réseau mondial de production, dans le but d’assurer l’efficacité économique et l’emploi « . « Cela vaut bien entendu aussi pour Audi Brussels, pionnière dans la production de voitures électriques. »
Audi Bruxelles sert de plateforme de lancement d'un modèle grâce à la grande compétence des travailleurs et aux aides de l'état... Une fois que le modèle est "stabilisé", on le transfère vers des pays "accueillants" à très bas salaires.
3 juillet 2023 - le 21 juillet de tous les dangers
Quand les ultralibéraux ont des réunions constructives, ce n'est jamais bon pour les travailleurs, surtout les plus pauvres !
Le comité ministériel restreint - le kern - reprendra ses discussions sur la réforme fiscale demain/lundi à 9h30. Ce dimanche, les rencontres bilatérales se sont déroulées dans une atmosphère "constructive", a-t-on appris à bonnes sources.
Après le barbecue annuel organisé par le Premier ministre Alexander De Croo vendredi soir, les vice-Premiers ministres fédéraux se sont réunis en bilatérales ce dimanche pour discuter de la réforme fiscale. La Vivaldi espère toujours dégager un accord sur ce projet du ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) avant le 21 juillet.
Les discussions de dimanche se sont déroulées dans une atmosphère "constructive", selon des sources proches des négociations. Le kern se réunira à nouveau demain/lundi à 9h30, après une rencontre entre Alexander De Croo et Vincent Van Peteghem.
Le président de Vooruit, Conner Rousseau, a répété dimanche après-midi sur VTM News qu'un accord sur la réforme fiscale doit être trouvé. Il estime toutefois qu'un paquet de 6 milliards d'euros - la proposition initiale du ministre des Finances -, n'est pas réaliste. La semaine passée, le socialiste avait pour sa part évoqué un paquet de 2 milliards.
Tout de même l : la TVA à 6 et 9% ne serait pas appliquée : le secteur de l'Horeca rue dans les brancards A leur santé !!!
La fameuse "cotisation spéciale" de courte durée mais qui dure depuis 1994 !!! (sous Denaene) serait PEUT-ETRE supprimée...
Il y a l'option de s'attaquer au patrimoine, vaste pannel de possibilités.
Comme d'hab, le MR fait le forcing pour préserver les entreprises voir obtenir une nouvelle baisse des "charges patronales"
Et qui fait le forcing pour préserver le pouvoir d'achat des travailleurs et surtout allocataires sociaux???
La CEE ne donne pas d'ordre ? (27 juin 2023)
La Commission Européenne ne donne pas d'ordres (paraît-il) mais via les financements, tord le bras du gouvernement...
Plus de 2 milliards d'euros bloqués vu l'absence de réforme des pensions
L'absence de réforme des pensions ne bloque pas seulement le paiement de la première tranche du plan de relance, mais aussi celui des deux suivantes.
On le sait, vu l'absence d'accord au sein du gouvernement De Croo sur une réforme des pensions, la première demande de paiement que la Belgique aurait dû introduire mi-décembre 2022 auprès de la Commission européenne dans le cadre du plan de relance a été reportée sine die.
La présentation au gouvernement d'un plan à même d'améliorer la soutenabilité financière et sociale du système fait, en effet, partie des conditions à remplir pour bénéficier de cette première tranche, qui devait se monter à près de 974 millions d'euros.
Deux autres tranches en attente
Mais, l'accord opérationnel convenu entre la Belgique et la Commission européenne en décembre 2022 prévoyait l'introduction par la Belgique, ce 30 juin, d'une demande de paiement pour la deuxième tranche (près de 974 millions d'euros à nouveau) et pour la troisième (pas loin de 736 millions), apprend L'Echo.
Même en tenant compte du fait que ces montants sont encore basés sur un scénario où la Belgique allait recevoir 5,9 milliards de fonds européens, alors que ce montant a été raboté à 4,5 milliards, ce sont plus de 2 milliards d'euros de fonds européens qui sont bloqués par l'absence de réforme des pensions.
Au cabinet du secrétaire d'État à la relance Thomas Dermine (PS), on souligne d'abord que cela n'empêche pas l'exécution des projets sur le terrain. "Chaque entité continue à préfinancer ses projets sans que la question budgétaire ne bloque l'exécution." Les Régions risquent toutefois, tôt ou tard, de s'agacer de cette situation.
Surtout la Wallonie qui est super fauchée !!!
Plan de relance amendé
Le cabinet Dermine précise aussi que le calendrier des demandes de paiement convenu avec la Commission européenne n'est qu'un calendrier indicatif, et que la Belgique ne sera pas sanctionnée parce qu'elle introduit ses demandes plus tardivement.
Et il rappelle que la Belgique doit, comme les autres États membres, soumettre à l'Europe un plan de relance amendé, pour tenir compte de la révision à la baisse des moyens alloués, mais aussi pour refléter les objectifs de REPowerEU, qui va donner droit à un financement complémentaire. Ce qui va modifier le calendrier convenu avec la Commission européenne.
La demande de paiement pour la première tranche pourra être faite dès qu'il y a un accord sur la réforme des pensions – la date du 21 juillet est toujours la date-butoir que s'est fixée le gouvernement.
Nouveau calendrier
Pour la deuxième tranche, en revanche, il va falloir attendre le dépôt du plan amendé auprès de la Commission – programmé pour le 21 juillet – puis son approbation, ce qui pourrait prendre deux à trois mois. Ce n'est qu'ensuite que la Belgique va pouvoir discuter d'un nouveau calendrier de paiement.
"En pratique, introduire la demande pour la deuxième tranche avant la fin de l'année va être compliqué, reconnaît le cabinet Dermine. Mais, nous espérons pouvoir le faire en début d'année prochaine, et il pourrait s'agir d'une tranche jumbo, plus importante que celle prévue actuellement." Cela signifie tout de même six mois de perdus, au minimum.
Tout ça pour ça???
La réforme des pensions approuvée en juillet par le gouvernement fédéral, avec le Bonus pension, entraînera un surcoût budgétaire de 0,1% de PIB à l'horizon 2070, estime le Bureau du Plan. Tuile pour la Vivaldi qui tablait sur un accord budgétairement neutre.
Trois mois après avoir obtenu son deal sur les pensions, la Vivaldi vient d'en recevoir l'évaluation par le Bureau du Plan. Et, petite surprise, les mesures décidées par l'exécutif entraîneront un surcoût budgétaire de 0,1% du PIB à l'horizon 2070
Un surcoût budgétaire en 2070 ! En 2070 !!! Et... ont-il fait le calcul de l'augmentation de la productivité d'ici 48 ans ???
Et... Le surcoût budgétaire de "l'effort en guerre" pour le PIB, il est de combien???
"C'est peu, mais cela reste évidemment un supplément. Comme nous avions dit que nous souhaitions la neutralité budgétaire, il faudra qu'on comble cet écart", commente la ministre des Pensions, Karine Lalieux (PS). Autrement dit, les ministres vont devoir remettre les mains dans le cambouis pour ajuster cette réforme qu'ils avaient conclue dans la douleur en juillet dernier.
Et Karine s'exécute et fait passer les 2€ bruts par jour de travail en une prime nette (hors impôts) payable à échéance. <<pour faire gagner les plus pauvres>>...
Quand il s'agit de "gratter" les petites pensions, la Grappa, d'évacuer les journées assimilées ou de ne plus parler de la pénibilité, #pour_rester_dans_les_clous il n'y a pas de soucis...
Rappelons que le Bonus Pension est une mesure discriminatoire car elle est destinée uniquement à ceux qui ont une bonne santé. Pas aux gens usés par le travail et pas à ceux dont l'entreprise ne restructure pas et impose les RC, ni aux femmes. Elle lèse aussi les jeunes qui cherchent un emploi.
KKE Elections 25 juin 23
RALLYE DE MASSE DU KKE A ATHÈNES - DIMANCHE 25 juin, élections législatives en Grèce !
Espoir - Force - KKE : opposition militante 100% populaire
Les habitants de l'Attique ont transformé le rassemblement central pré-électoral du KKE, qui s'est tenu le 21/6/23 sur la place Syntagma devant le Parlement grec, en la première manifestation populaire de masse contre le prochain gouvernement anti-populaire de la Nouvelle Démocratie et ses politiques.
Des milliers de personnes et de jeunes ont envahi le centre d'Athènes et envoyé un message d'optimisme militant, de foi et d'effort jusqu'au tout dernier moment pour que le KKE émerge encore plus fort dimanche soir. Ce message, ces images et ces sentiments ont été mis en mots sur les banderoles qui ont été hissées les unes après les autres à la fin du grand rassemblement : HOPE – STRENGTH – KKE.
Kostadinka Kuneva, une immigrante - symbole de la lutte, a ouvert l'événement
"Le rassemblement rouge massif du peuple et de la jeunesse ici à Athènes confirme que le pas positif franchi en mai peut maintenant devenir un bond en avant" a souligné Dimitris Koutsoumbas, GS du CC du KKE. « Il y a des travailleurs, des gens en Attique et dans tout le pays qui ont voté pour la Nouvelle Démocratie sous des dilemmes de chantage, embrassant l'idée qu'il n'y a pas d'alternative encouragée par SYRIZA. Il y a aussi des gens qui songent à voter pour la Nouvelle Démocratie maintenant puisque les élections seront une promenade de santé pour elle. Nous leur demandons de réfléchir à ce qui suit : Ils n'ont aucune raison de renforcer davantage la Nouvelle Démocratie ; au contraire, ils ont toutes les raisons de l'affaiblir et de lui couper le vent. Car le vote Nouvelle Démocratie se retournera contre eux demain, quand les grands patrons leur demanderont de faire un effort supplémentaire pour sauver les profits de l'entreprise, quand ils refuseront de signer une convention collective de travail. (...) Le vote pour la Nouvelle Démocratie se retournera contre eux lorsqu'il entraînera une implication plus profonde dans le massacre en Ukraine aux côtés de l'OTAN et des USA, qui ouvrent déjà la voie à de nouveaux développements dangereux concernant la Grèce- relations turques. (...) Par conséquent, tout comme les travailleurs n'ont aucune raison de renforcer davantage la Nouvelle Démocratie, ils n'ont pas non plus de raison de gaspiller leurs voix aux partis d'une opposition consensuelle au service du système, c'est-à-dire à SYRIZA et PASOK. Ils continueront à adopter les projets de loi présentés par Mitsotakis les uns après les autres et à rendre service dans tous les moments critiques, comme l'a toujours fait la social-démocratie. Heureusement, en Grèce, il y a un vrai choix du peuple, un choix d'opposition militante 100% populaire, car il y a le KKE. (...) Ils le savent très bien. C'est pourquoi ils essaient de nous faire taire en imposant des exclusions et des amendes, et même en poursuivant nos cadres, qui sont à la pointe des luttes du peuple et de la jeunesse.
Nous leur disons que leurs efforts sont vains. Ils échoueront. Ils ne peuvent pas se débarrasser de nous si facilement ; ni ceux qui rêvent de toute-puissance politique, ni ceux qui rêvent d'une reconstitution du bipartisme. Le système capitaliste en décomposition qu'ils servent tous ne peut pas se débarrasser de nous aussi facilement. (...)
Nos esprits et nos pensées sont dédiés à la libération des travailleurs et du peuple des chaînes de l'exploitation. Au renversement de la barbarie et à la construction d'une société différente, juste, c'est-à-dire la société du socialisme. C'est, après tout, la raison d'être du KKE.
Et c'est aussi la raison pour laquelle le KKE est le seul parti qui puisse être une véritable opposition populaire militante, non seulement au gouvernement anti-populaire de la Nouvelle Démocratie, mais aussi au système lui-même et à son pouvoir, afin que la voie vers son renversement peut enfin s'ouvrir, pour que le peuple et les travailleurs puissent accéder au pouvoir, pour qu'ils puissent prendre en main les richesses qu'ils produisent, pour que nous puissions vivre sur la base du potentiel de notre époque.
Dimanche, nous irons tous aux urnes, et nous le ferons avec une grande colère à cause des centaines d'âmes perdues au large de Pylos ; ce nouveau crime commis par l'Union européenne et ses politiques, par les gouvernements, par les parties qui ont façonné et mis en œuvre ces politiques et, en fin de compte, par le système d'exploitation sanglant.
Tous ont posé des bombes et semé la misère dans nombre de pays, ils ont installé des bases sur le sol grec pour faire décoller des avions de guerre puis construit des forteresses pour empêcher leurs victimes de passer. Parce que nous savons que ces crimes, tout comme les déplacements de personnes, ont des causes et des coupables. Ce n'est pas un phénomène naturel, comme veulent nous le faire croire tous ceux qui versent des larmes de crocodile. (...) Nous nous tenons aux côtés des déracinés, parce qu'ils sont nos frères et sœurs de classe et non parce que les hôteliers, les fraisiers et les hommes d'affaires manquent de main-d'œuvre bon marché, comme Mitsotakis (Nouvelle Démocratie), Tsipras (SYRIZA) et Varoufakis (MeRA25). (...)
Seul un KKE fort peut renforcer l'authentique opposition populaire 100% militante contre la toute-puissance de la politique du capital, contre le gouvernement Nouvelle Démocratie, contre le "ministère d'opposition" du SYRIZA-PASOK et tous les partis du système. C'est le seul moyen de créer des fissures dans cette corrélation négative des forces. Parce que le KKE ne négociera jamais pour gagner des sièges dans un gouvernement anti-populaire. Il ne peut pas être réduit au silence ou acheté. Il ne se retirera pas tranquillement, comme cela a été le cas de nombreux partis dans le passé dont personne ne se souvient aujourd'hui.
Parce que le KKE n'a aucun engagement envers l'UE et l'OTAN, envers les profits sanglants du capital. Parce qu'un vote pour le KKE signifie un vote pour nos vies et non pour leurs profits. Cela se traduit par un conflit, par un mépris de tout ce qui nous révolte. Cela signifie avant tout l'espoir et l'optimisme que nous réussirons. Que le peuple gagnera.
Parce que le KKE a un programme de pouvoir des travailleurs et du peuple et la gouvernance, où le peuple tiendra les rênes du pouvoir et sera le véritable propriétaire des richesses qu'il produit. Parce qu'au milieu de la barbarie d'aujourd'hui, il y a une issue pour le peuple; et cette issue ne réside que dans le conflit et le renversement du système capitaliste d'exploitation déchu
Le parti communiste Grec (KKE) se positionne à propos du 8 mai
Notre confrontation avec le fascisme est permanente, car nous combattons le système qui lui donne naissance
Le 9 mai 2023, le Secrétaire Général du Comité Central du parti communiste grec - KKE, Dimitris Koutsoumbas, a parlé lors d'un grand rassemblement pré-électoral du KKE à Kallithea, une région d'Athènes. Dans cette région, pendant l'occupation fasciste, il y a eu des batailles féroces entre les organisations de résistance (EAM - ELAS - EPON) et les occupants fascistes, et c'est là où se trouvait l'imprimerie illégale du KKE.
Au début de son discours, D. Koutsoumbas a noté:
"Notre présence ici aujourd'hui n'est pas un hasard. Aujourd'hui, nous commémorons l'anniversaire de la Grande Victoire Antifasciste des Peuples. Le jour où le monstre nazi a capitulé sans condition, après que le drapeau rouge avec la faucille et le marteau lui ait été planté dans le cœur, sur le Reichstag.
Pour l'anniversaire d'aujourd'hui, bien sûr, les amis de la Nouvelle Droite - ND et de SYRIZA, les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates allemands qui gouvernent l'État fédéré, ont interdit le drapeau rouge et la marche "Guerre sacrée".
Ils oublient probablement que ce drapeau n'a jamais demandé une autorisation pour flotter à Berlin!
C'est pourquoi les forces du KKE, avec des camarades du Parti Communiste de Turquie, ont brisé cette année encore cette interdiction inacceptable et ont commémoré la victoire antifasciste à l'intérieur de l'emblématique parc de Treptow de Berlin, où sont enterrés 7.000 soldats soviétiques morts lors des batailles de Berlin.
Nous commémorons l'anniversaire d'aujourd'hui ici, en Grèce, à Kallithea de la Résistance de l'EAM et de l'ELAS, de l'EPON, (...). Son peuple, avec les communistes comme toujours en première ligne, se sont battus, ont donné leur sang pour se débarrasser des occupants nazis, pour respirer librement dans une patrie plus juste.
Ce n'est pas un hasard si le monument du Soldat Soviétique se trouve ici.
C'est dans cette ville héroïque qu'a été enregistré l'un des moments les plus caractéristiques, lorsque des Grecs, communistes et patriotes, ont lutté et sont morts ensemble, côte à côte avec des soldats soviétiques. Ils ont versé le même sang, assassinés par le feu des occupants nazis et de leurs collaborateurs locaux.
Ce monument a été vandalisée l'année dernière par des admirateurs du bataillon Azov nazi, quelques jours avant que leurs idoles n'apparaissent au Parlement grec pour être applaudis par des députés de la ND, de SYRIZA et du PASOK, après avoir suivi le discours de Zelensky, le chef du bataillon Azov, avec révérence.
Seul le KKE était absent, sauvant une fois de plus l'honneur de notre peuple et mettant en pratique le slogan: "Eux seuls et nous tous ensemble"!
(...) Il est important de se rappeler que le fascisme est l'enfant - ou plutôt une tératogenèse - de ce système. (...) Ce qui a été écrit avec du sang sur les pages de l'histoire ne peut pas être effacé avec de l'encre sale. Peu importe les millions dépensés par l'UE, peu importe ce que font les partis du système, dans notre pays, la théorie des deux extrêmes qui est contre la vérité historique, malheureusement pour eux, reste minoritaire. (...)
Et même si, un jour comme celui-ci, il y a 4 ans, M. Tsipras se précipitait à Sibiu, en Roumanie, signant, avec Merkel, Orban, Kurz et d'autres partisans de l'extrême droite, des déclarations anticommunistes avec des références au "rideau de fer", en utilisant la terminologie utilisée par les tribunaux militaires extraordinaires dans notre pays pour envoyer les communistes, les militants, au peloton d'exécution.
Le SG du CC du KKE a ensuite souligné l'importance de la bataille électorale du 21 mai et la nécessité pour le peuple de renforcer le KKE.
Piqué sur Belga :
Delhaize s’oriente vers des contrats de franchise de type « néerlandais »
© belga
Stijn Fockedey est rédacteur de Trends 09:27 Source : Trends-Tendances
Ce n’est un secret pour personne, Delhaize veut franchiser ses 128 magasins intégrés. Les négociations sont en cours et la finalisation de celles-ci pourrait arriver cet été.
Mais les repreneurs potentiels se verront proposer des contrats différents de ceux que Delhaize a conclus jusqu’à présent avec les opérateurs indépendants. Les biens immobiliers, par exemple, resteront en grande partie la propriété de Delhaize. Dans la pratique, les nouveaux acquéreurs auront donc un peu moins de pouvoir, comme c’est le cas aux Pays-Bas.
Delhaize est en pleine tourmente depuis que le groupe a annoncé au mois de mars qu’il voulait franchiser ses 128 supermarchés intégrés. Au cours des deux derniers mois, Delhaize n’est pas parvenu à un accord lors des négociations avec les syndicats. Ceux-ci craignent pour l’emploi et les conditions de travail des quelque 9.000 employés de ces supermarchés, même si Delhaize promet que tous conserveront leurs conditions salariales actuelles.
Les négociations avec les repreneurs potentiels semblent, elles, se dérouler plus calmement. Il s’agit d’opérateurs indépendants, qui exploitent déjà des Delhaize, de nouveaux entrepreneurs et d’actuels responsables de succursales.
Aux Pays-Bas
Selon le syndicat chrétien ACV, Delhaize souhaiterait aller loin dans le transfert de ces succursales à des exploitants indépendants tout en gardant un contrôle plus strict qu’auparavant.
Ainsi, selon les cas, Delhaize envisagerait de céder les magasins pour un euro symbolique, les locaux commerciaux, quant à eux, resteraient en grande partie la propriété de Delhaize, même si pour certains, le groupe renoncerait au loyer pendant environ six ans.
A première vue, ces conditions font sursauter le secteur de l’alimentation. Dans les supermarchés en Belgique, il est d’usage qu’un opérateur indépendant soit, soit propriétaire des locaux commerciaux, soit il les loue directement.
Cela s’explique en partie par des raisons historiques : de nombreux supermarchés exploités sous franchise ont été des épiceries. Cela confère ainsi aux franchisés une position plus forte vis-à-vis du franchiseur. Ce dernier ne peut tout simplement pas les remplacer au même endroit.
Aux Pays-Bas, la culture de la franchise est plus présente et la marque contrôle elle-même davantage les sites, ce qui enferme dans un carcan les franchisés, leur laissant moins de liberté. Ils ont également moins leur mot à dire quant à l’assortiment, l’agencement des magasins, l’organisation du personnel, etc.
Il semblerait donc que Delhaize veuille conclure des contrats plus stricts avec les nouveaux opérateurs, comme c’est déjà le cas chez Albert Heijn. Le fait de ne pas payer de loyer pendant un certain temps créera une forte relation de dépendance entre les nouveaux opérateurs et Delhaize. Dans les milieux syndicaux, on se demande s’il s’agit encore de magasins véritablement indépendants.
Incertitude quant à la rentabilité
« L’opérateur jouit toujours d’une autonomie suffisante », déclare Luc Ardies de Buurtsuper.be. « Il s’agit d’une relation de franchise classique, et certainement pas d’un simulacre de travail indépendant. Toutefois, je peux confirmer que les propositions portent sur un type d’accord très différent de ce qui était courant chez Delhaize. C’est, bien sûr, une situation particulière puisqu’il s’agit d’une corporatisation de grands magasins sous leur propre direction, et donc cela implique un modèle d’entreprise complètement différent de ce que Delhaize a toujours offert aux franchisés par le passé. Il est très difficile pour les potentiels opérateurs de savoir si les supermarchés à reprendre seront suffisamment rentables. En effet, les opérateurs indépendants reprennent non seulement le magasin et le personnel, mais ils sont également responsables des investissements à réaliser en matière de rénovation, de décoration et d’équipement.
« Si Delhaize impose des règles plus strictes, le groupe doit également veiller à ce qu’un acheteur potentiel puisse récupérer son investissement dans un délai raisonnable. Il se peut, en effet, que Delhaize cède un magasin presque gratuitement, parce que le franchisé doit faire face à une série de frais supplémentaires. Il peut s’agir de magasins plus vieux dans lesquels il faut encore investir massivement dans l’isolation, le refroidissement et le chauffage à haut rendement énergétique, etc. Ou bien l’agencement du magasin doit être entièrement rénové. Pour un AD Delhaize (grand supermarché de quartier, etc.) en cours de rénovation, il faut compter 1.500 euros par mètre carré. Si l’on transpose ce chiffre à 2.000 mètres carrés, soit la surface moyenne des 128 supermarchés à franchiser, on arrive rapidement à plusieurs millions d’euros. Lorsque vous louez votre magasin à Delhaize en tant que franchisé indépendant, vous devez donc pouvoir récupérer ce montant pendant la durée de votre bail.
Nos collègues de Trends ont tenté de contacter Delhaize pour avoir l’avis du groupe, mais rien ne peut être divulgué actuellement sur les négociations, si ce n’est que Delhaize espère les finaliser au cours de l’été. Delhaize précise également que chaque supermarché doit être considéré comme un dossier distinct et qu’il pourrait donc bénéficier de conditions différentes.
8 mai l'autruche est l'animal fétiche des belges
Qui a fait monter Hitler au pouvoir?
A l'aube du 8 mai, un bon rappel historique permet d'y voir plus clair… Voir la vidéo sur le lien
https://www.facebook.com/watch/?v=1936274389731752
L'histoire est complexe et si souvent manipulée par le pouvoir dont les intérêts fondamentaux ne sont pas les nôtres...
En guise "d'apéro" voici un extrait du journal "Le Peuple" du 29 mai 1936 ou le journaliste dévoile l'existence du camp de concentration de DACHAU par Hitler !!!
Comme l'on sait, les chancelleries, c'est un groupe de fonctionnaires très importants, les plus haut placés du pouvoir central. Qui, notamment surveillent tout ce qui a trait à la politique nationale et internationale. DONC : cet article est arrivé dans les bureaux des ministères des pays entourant l'Allemagne. Ils ont fermé les yeux... Pourtant, ou justement, ils avaient lu Mein Kampf ...
22 mai 2023 à BXL !
Le 22 mai on devra être très très nombreux !!! Appel aux Travailleurs Sans Emploi.
Un front de quatre partis pour limiter le chômage dans le temps
Les libéraux francophones et flamands s'engouffrent dans la brèche ouverte par Vooruit sur l'idée de sanctionner les demandeurs d'emploi de longue durée. PS et Ecolo disent "niet".
Le président de Vooruit, qui prend toujours soin de marquer le débat politique à la veille du 1ᵉʳ mai, vient d'élargir le front au sein de la coalition Vivaldi. En se prononçant pour la suspension des allocations de chômage après deux ans d'inactivité et deux refus d'un "emploi de base", Conner Rousseau, sans doute habilement inspiré par la social-démocratie danoise, ouvre une voie à l'aile libérale du gouvernement. À un peu plus d'un an des élections, même le Premier ministre en a retrouvé ses couleurs politiques.
Saluant le virage des socialistes flamands, le Premier ministre Alexander De Croo a indiqué que le sujet serait remis sur la table de l'exécutif fédéral dans le cadre de la négociation sur la réforme fiscale portée par le ministre CD&V des Finances Vincent Van Peteghem.
"Vooruit veut surtout offrir des emplois publics."
"La véritable inégalité dans notre pays, c'est l'inégalité entre ceux qui participent et ceux qui ne veulent pas travailler", a-t-il notamment lancé en fustigeant les socialistes francophones qui ont déjà évacué une première proposition Open Vld allant dans ce sens.
Le MR boit du petit lait
Réuni sur le site de Tour & Taxis à Bruxelles, le MR, qui conditionne "tout accord fiscal à une réforme profonde du marché du travail", buvait forcément du petit lait. "L'activation des chômeurs pour le PS, c'est la même chose que le nucléaire pour les Ecolo", confiait Georges-Louis Bouchez à L'Echo. "Tout le monde sait qu'il faut le faire, mais ils ne veulent pas le faire pour des raisons populistes. Pour nous, c'est clair, il n'y aura pas de réforme fiscale sans réforme du marché du travail. Augmenter l'emploi, c'est la seule façon de baisser les impôts."
Pour autant, le président du MR prend ses distances avec le projet de Conner Rousseau. "Vooruit veut surtout offrir des emplois publics", dit Georges-Louis Bouchez. Pour le MR, l'exclusion du chômage doit être automatique après deux ans, avant lesquels "il ne peut y avoir une exclusion préalable en cas de refus de deux emplois ou deux formations".
Au bout de deux ans, l'activation du demandeur d'emploi serait prise en charge par le CPAS dans le cadre d'un Projet individuel d'intégration sociale (PIIS) qui serait "généralisé et obligatoire", précise le président du MR. Le financement de ce glissement serait assuré par le transfert de budgets du Forem et d'Actiris. Le PIIS ou la chasse au chômeur systématique ! Travaille ou crève dans la rue !
"À partir du moment où on a 140 métiers en pénurie, il est tout à fait possible de sanctionner les demandeurs d'emploi, le paradigme a changé."
Changement de paradigme
Est-il seulement possible de contourner le veto d'un PS talonné, voire doublé par le PTB dans les sondages et de dépasser les habituels slogans du 1ᵉʳ mai? Egbert Lachaert, présent à Tour & Taxis, veut y croire. "Je connais la dynamique au sein du kern", indique le président de l'Open Vld à L'Echo. "Il y a aujourd'hui quatre partis sur sept qui veulent aller dans cette direction."
On rappelle que Sammy Mahdi, président du CD&V avait dit dès juin 2022, que "quand quelqu’un n’a pas la volonté de vouloir travailler, alors là, oui, je pense qu’on doit pouvoir sanctionner et limiter le temps des allocations de chômage."
Alexia Bertrand, secrétaire d'État Open Vld au Budget, observe pour sa part "un changement de mentalités" quant à l'activation des demandeurs d'emploi. "À partir du moment où on a 140 métiers en pénurie, il est tout à fait possible de sanctionner les demandeurs d'emploi, le paradigme a changé", ajoute Georges-Louis Bouchez. À tout le moins, les libéraux se félicitent de voir le principe d'une sanction du chômage longue durée progresser au sein de la majorité fédérale.
"Ce point n'est pas dans l'accord de gouvernement, donc nous n'en parlerons pas, punt aan de lijn."
Le PS se braque
Sans surprise cependant, le PS ne suit pas Conner Rousseau. Que du contraire. "L'obsession qui consiste à pointer du doigt les chômeurs de longue durée en ne proposant comme vision que la sanction, l'exclusion ou l'acceptation d'un travail obligatoire, relèvent du cynisme", a, par exemple, réagi lundi Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois et chef de groupe à la Chambre.
"Cela poursuit un objectif indigne: dresser les travailleurs contre les chômeurs, mettre à mal le fondement même de la solidarité qui charpente notre modèle social."
Quant au président du parti, il a rappelé sa feuille de route à Alexander De Croo. "Quand on est Premier ministre, on n'oppose pas travailleurs et sans-emploi, on se met au-dessus de la mêlée. Ce point n'est pas dans l'accord de gouvernement, donc nous n'en parlerons pas, punt aan de lijn", a lancé Paul Magnette dans son discours de 1ᵉʳ mai. Les libéraux répliquent que le PS ne se prive pas de déposer des projets qui sortent de l'accord de majorité.
Ecolo et PS alignés
Les Verts, dits "absents du débat" sur l'activation des demandeurs d'emploi par les libéraux, ont réagi lundi. "Pas question d'un retour au travail obligatoire tel que mis sur la table par libéraux et socialistes flamands", assène Ecolo.
Si la surprise est bien venue des socialistes flamands, la dialectique, typique du 1ᵉʳ mai, nourrissant la gauche en même temps que la droite n'a pas fait défaut cette année. Reste à vérifier si elle aura un impact significatif sur un débat gouvernemental qui est déjà laborieux sur deux chantiers phares: la réforme des pensions et la réforme fiscale. La première patine allègrement pendant que le projet Van Peteghem, malgré son équilibre revendiqué, est détricoté de toutes parts.
Si le MR craint un alourdissement de la fiscalité à un an des élections, le PS n'est pas plus pressé de porter le fer aux bases du marché du travail en dépit des tensions qu'on y observe dans de nombreux secteurs.
- Suite à la proposition de Vooruit de contraindre les chômeurs durée à accepter un "emploi de base", le Premier ministre a annoncé un débat sur le sujet dans le cadre de la réforme fiscale.
- Le MR, qui conditionne son accord pour réformer la fiscalité à une refonte du marché du travail, n'en demandait pas tant.
- Fidèle à la dialectique gauche/droite du 1er mai, le PS a fermé la porte à toute sanction des chômeurs longue durée.
En avant pour les "casserolades" article du 2 mai 2023
Casserolades : « On va continuer à faire du bruit ! »Les casseroles, nouvelles reines de la lutte ? Dans le cortège parisien du 1ᵉʳ mai, la tactique du chahut tintamarresque qui s’est répandue partout en France plaît énormément aux manifestants.
Paris (Île-de-France), reportage
Le 1ᵉʳ mai, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs et de la 13ᵉ mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, 550 000 personnes ont manifesté à Paris selon la CGT.
Dans la foule, quelques pancartes faisaient référence aux « casserolades » organisées partout en France : depuis 15 jours, à l’aide de cet ustensile de cuisine, des manifestants perturbent les déplacements du gouvernement.
Sept personnes rencontrées par Reporterre ce 1ᵉʳ mai expliquent en quoi ce modus operandi leur paraît fécond pour aller « jusqu’au retrait » de la réforme… mais aussi pour toutes les luttes à venir.
- Mojo, 30 ans, militant chez Extinction Rebellion :
« Quand on voit que le gouvernement qualifie les casseroles de “dispositifs sonores portatifs”, et qu’il a essayé de les interdire, c’est grotesque : ils judiciarisent une chose qui les tourne en dérision. L’humour, combiné avec d’autres modes d’action, est un bon moyen d’atteindre les gens. »
« Aujourd’hui, ce sont des casserolades qui sont organisées, mais demain cela pourrait être autre chose : on va continuer à faire du bruit ! »
Aurélie, 46 ans, membre des Soulèvements de la Terre :
« Au regard de l’arrogance et du mépris d’Emmanuel Macron, il faut multiplier les moyens pour nous faire entendre. Je suis donc présente à cette manif du 1ᵉʳ mai, mais j’ai aussi participé à des casserolades. J’ai aussi commandé des crécelles ! On sent que ce type d’actions et la créativité des manifestants peuvent faire peur au gouvernement. »
« Je suis membre des Soulèvements de la Terre depuis peu : je milite depuis longtemps, mais cette réforme des retraites m’a tellement écœurée que je suis entrée en désobéissance civile. On voit bien aujourd’hui les limites des grèves et des manifs traditionnelles ; a contrario, les perturbations des déplacements ministériels fonctionnent. J’étais par exemple présente à la casserolade du 24 avril à la gare de Lyon, à Paris, pour accueillir le train du ministre de l’éducation Pap Ndiaye. Il y avait énormément de monde et il a dû être exfiltré par tunnel, c’était géant ! Il faut leur montrer qu’on sera là à chaque fois, qu’on ne va pas les lâcher — il y a quelque chose à jouer pour les JO 2024… —, et ce pas que pour les retraites ! En les prenant à partie en public, on montre qu’ils n’ont aucun répondant. »
Philippe, 51 ans, membre d’Attac :
Lucie, 24 ans, porte-parole d’Alternatiba Paris :
Discours de Lordon
ITALIA - 14 novembre 2022
Nationale, 07/11/2022 11:51
Le gouvernement Meloni nous entraîne de plus en plus dans une spirale de guerre aux issues imprévisibles. L'Italie est clairement un pays belligérant et actif dans le conflit, malgré la grande majorité de la population opposée à la guerre et la forte augmentation conséquente des dépenses militaires.
Pour soutenir ces derniers, on nous demande de rejoindre une économie de guerre qui soit en pleine continuité avec le travail du précédent gouvernement Draghi, et plus généralement avec tous les cadres qui ces dernières années nous ont demandé de payer avec l'austérité les coûts de la crise que nous n'avons ni créée ni voulue. Alors que les salaires, les retraites, les revenus du travail et les filets de sécurité sociale sont en jeu depuis des années, la très forte hausse des prix de tous les biens et services essentiels produit une dégradation générale des conditions de vie. Arriver en milieu de mois est désormais un problème, sauf à la fin...
Et dans ce contexte, il est inadmissible que l'essentiel des aides aille aux grandes entreprises ! Outre l'impôt forfaitaire, la réduction du coin fiscal, l'annulation du revenu de citoyenneté et la réduction des services publics, la contre-réforme scolaire et une nouvelle réduction de la santé publique : nous devons frapper les gros profits et actifs accumulés pendant des décennies.
Les ressources sont là, comme le montre l'histoire des 40 milliards de surprofits obtenus grâce à la spéculation sur le prix du gaz, et doivent être dégagées pour les salaires, les retraites et pour augmenter les revenus des couches sociales les plus touchées par la crise, d'abord et en premier lieu les précaires et les chômeurs.
Les promesses faites ces derniers mois sur la question de la conversion écologique se sont aussi traduites par des projets d'installation de nouveaux regazéifieurs et incinérateurs sur divers territoires, utiles aux affaires des suspects habituels et certainement pas à la protection de l'environnement. On se met à parler de grands ouvrages inutiles (comme le Pont sur le Détroit), tandis que des écoles, des universités, des établissements de santé, des territoires bouleversés par l'instabilité hydrogéologique, le changement climatique et la spéculation tombent et s'effondrent littéralement sur la tête des personnes qui les traversent.
En quelques semaines, le nouveau gouvernement a déjà pleinement révélé son caractère réactionnaire, avec l'atteinte aux droits et praticabilités démocratiques, la criminalisation des immigrés et une nouvelle exacerbation de la répression des conflits sociaux et syndicaux, comme en témoigne l'introduction dans le Code pénal du crime « d'occupation illégale et de rassemblements illégaux » qui renforce et généralise les règles répressives existantes.
Des emplois aux écoles et universités ; des mouvements de défense de l'environnement aux réalités sociales et syndicales indépendantes et conflictuelles : il est temps d'en dire assez !
Sabato 3 dicembre alle ore 14 - Roma – p.zza della Repubblica - Manifestazione nazionale
Si Cobas – Unione Sindacale di Base – Sindacato Generale di Base – Confederazione Unitaria di Base - Movimento di lotta disoccupati 7 novembre - Collettivo Autonomo Lavoratori Portuali – Movimento per il diritto all'abitare - Prendiamo Casa Cosenza - Genova City Strike - Perugia Solidale - Cambiare Rotta organizzazione giovanile comunista - Laboratorio politico Iskra - Osservatorio Repressione – Opposizione Studentesca d’Alternativa - Potere al Popolo – DemA – ManifestA - Partito della Rifondazione Comunista - Unione Popolare - Fronte della Gioventù Comunista – Rete dei Comunisti - Fronte Comunista - Tendenza Internazionalista Rivoluzionaria – PLAT Piattaforma di Intervento Sociale – Collettivo Militant – Casa del Popolo Teramo - Centro sociale Intifada – Dazebao Centocelle – Operatori Sociali Autorganizzati Perugia - Spazio Catai Padova - Centro Internazionale Crocevia - Centro sociale Nuvola Rossa (Rc) – Spazio Pueblo (Cava de’ Tirreni) – Collettivo No al Fossile Civitavecchia – Comitati contro il rigassificatore di Piombino – FIR La voce delle lotte
CIAO GORBA ! 30 août 2022
Il faut connaître l'histoire pour ne pas être condamné à la revivre !
MORT DU LIQUIDATEUR GORBATCHOV – 30 août 2022
PLUS QUE JAMAIS, IL FAUT LUTTER POUR LE SOCIALISME ET POUR LA PAIX MONDIALE SOUS LA BANNIERE PROLETARIENNE DU MARXISME-LENINISME!
Par Georges Gastaud, auteur du Nouveau Défi léniniste
La mort d’un être humain, quel qu’il soit, nous renvoie tous au tragique de notre condition, et de cet aspect, la disparition de M.S. Gorbatchev nous rappelle à cette triste vérité.
Toutefois, en tant que militants du communisme, de la paix, de la solidarité anti-impérialiste, de la souveraineté des peuples et du progrès social, nous laisserons la bourgeoisie grande, moyenne et petite, la social-démocratie contre-révolutionnaire, les pseudo syndicalistes asservis à l’UE, la « gauche » soumise à l’OTAN et tous les faux révolutionnaires du monde entier feindre de pleurer ce piètre personnage:
l’histoire dira ce qui mérite de l’emporter, dans le sinistre héritage politique de Gorbatchev, de sa félonie décomplexée ou de sa veulerie sans limite, si ce n’est… des deux à la fois.Nous ne sommes certes pas de ceux qui considèrent que tout allait bien en URSS et dans le camp socialiste avant que la clique liquidatrice des « Gorby », Chevarnadzé et autre Yakovlev ne se fût emparée des commandes à Moscou. Des phénomènes négatifs se développaient hélas depuis longtemps en URSS et sur bien des points, la mise en application des principes du socialisme et du léninisme qui avaient permis à l’URSS de vaincre Hitler et de devenir la seconde puissance industrielle et scientifique du monde, laissait plus qu’à désirer. Il n’en reste pas moins que, tant que le drapeau rouge frappé des emblèmes ouvrier et paysan flottait sur le Kremlin, les Soviétiques vivaient sans crainte du chômage, de la misère et des lendemains, le capitalisme-impérialisme mondial était tenu en respect, les peuples en lutte, du Vietnam à l’Angola recevaient un soutien fraternel, le rapport des forces entre Capital et Travail, entre fascisme et antifascisme permettait aux travailleurs occidentaux de jouir d’acquis importants, les droits des femmes progressaient peu à peu dans le monde, la France n’était pas encore totalement devenue la carpette de Berlin et Washington. Quant à l’espérance d’un monde neuf débarrassé de l’exploitation, elle inspirait l’action de millions d’hommes et de femmes de par le monde.
Or, sous prétexte de « privilégier les valeurs universelles de l’humanité sur les intérêts de classe du prolétariat » (telle était la prétendue « nouvelle pensée politique » de Gorbatchov, cette forme achevée du révisionnisme moderne), Gorbatchev et sa clique ont capitulé en rase campagne sur tous les terrains, non seulement militaire, mais politique et idéologique, devant le chantage anticommuniste et exterministe à l’extermination de l’humanité des Reagan, Thatcher et Kohl, lâchement suivis sur ce chemin de mort par le social-impérialiste Mitterrand, . C’est ce chantage sans précédent qu’exprimait le slogan hideux de la réaction internationale « plutôt morts que rouges! », un chantage que Nixon résumait cyniquement ainsi: « les dirigeants russes doivent savoir qu’ils auront la guerre s’ils ne changent pas leur système communiste ». Et c’est bien en 1984 que culmina, à l’initiative des dirigeants euro-atlantistes, la crise des euromissiles: elle consistait à mettre Moscou à 5 mn de tir des Pershing II disposés par Washington en Allemagne, en Hollande et en Italie. Youri Andropov et Constantin Tchernenko, les ultimes dirigeants communistes de l’URSS et du PCUS, ripostaient encore fermement à ce chantage consistant à prendre l’humanité en otage nucléaire pour tenter de détruire le socialisme existant et pour consolider l’hégémonie américaine qu’avait ébranlée la victoire historique du Vietnam moins de dix ans plus tôt…
Exploitant ce climat mondial explosif pour écarter ses rivaux et accéder aux responsabilités suprêmes à Moscou, le clan gorbatchévien – qui a depuis lors fait parade de sa détermination ancienne et inavouable à détruire le système socialiste ! – a cédé sur toute la ligne aux exigences américaines d’alors en prétendant échanger les rapports de production socialistes hérités d’Octobre 17 contre la « convergence » Est-Ouest. Or ce troc de type néo-munichois ne pouvait être qu’une énorme duperie tant le capitalisme est synonyme de guerre, tant l’impérialisme contemporain est plus fascisant et tant, en un mot, la cause du socialisme-communisme est inséparable de celle de la paix et de l’émancipation humaine.On vit alors Gorbatchev et Bush Senior se réunir sur un navire de guerre au large de Malte pour concocter ensemble, loin des yeux des Soviétiques et des peuples du monde, le pacte contre-révolutionnaire abject qui, en échange de l’on ne sait quels arrangements entre les faucons US et les chefs de la future Russie débolchévisée, passait par la trahison des communistes est-allemands, par le démontage sans contrepartie du Traité de Varsovie, par l’abandon à l’UE des pays socialistes européens au mépris des sacrifices énormes consentis par l’Armée rouge, par un coup d’Etat co-organisé à Bucarest par la CIA et le KGB, par l’abandon ouvert du léninisme à l’ultime congrès d’un PCUS totalement divisé, démoralisé et désorienté. Comment ne pas évoquer les sinistres Accords de Munich (1938) où déjà, les dirigeants capitalistes français et anglais avaient prétendu « apaiser » Hitler en lui cédant sur tous les terrains et où ils s’étaient attiré la fulgurante apostrophe de Churchill: « vous aviez le choix entre guerre et déshonneur, vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre! »… Qui ne voit aujourd’hui, comme nous le disions déjà à l’époque, que la Russie « postcommuniste » léguée par Gorbatchev et par son frère ennemi Eltsine n’a pas troqué le socialisme contre la paix: au contraire le honteux marchandage contre-révolutionnaire consenti par Gorbatchev a seulement accru le danger de guerre impérialiste à l’encontre du peuple russe et de tous les peuples !
Non content de céder aux capitalistes sans la moindre contrepartie géopolitique sérieuse (en échange de la vente à la découpe de la RDA socialiste à la RFA capitaliste, Gorbatchev n’a même pas exigé de Bush que l’engagement verbal répété des Américains à ne pas étendre l’OTAN à l’Est de la RFA « unifiée » soit consigné dans un traité en bonne et due forme: on voit le résultat aujourd’hui!), Gorbatchev n’a cessé de désorienter les travailleurs de l’URSS et du monde entier. Ne présentait-il pas comme des « réactionnaires » ceux qui, dans le PCUS, voulaient sauver le socialisme, et comme le chef de file de la « gauche progressiste » l’ivrogne thatchérien Eltsine qui voulait dépecer l’URSS, séparer les Russes des autres peuples de l’URSS, rétablir pleinement le capitalisme, interdire le PCUS (au nom de l’antitotalitarisme et du « pluralisme », ce mafieux personnage a fait bombarder le parlement russe en 1993!), appliquer la « thérapie de choc » qui a fait mourir de faim des millions de Russes, établir une caste d’oligarques et transformer les pays de l’ex-camp socialiste en néo-colonies de l’impérialisme américain et de l’impérialisme allemand résurgent?
« Tu reconnaîtras l’arbre à ses fruits » est-il écrit, de manière fort matérialiste, dans les Evangiles. Et bien les fruits de l’hyper-trahison gorbatchévienne et de la contre-révolution de portée mondiale qu’a provoquée la prétendu perestroïka, on les voit aujourd’hui où le grand capital impose sa logique sur un très grand nombre de pays, où le culte du tout-profit se traduit par des dérèglements environnementaux terrifiants, où le peuple russe est plus menacé que jamais par l’OTAN, où l’UE se mue en Empire supranational piétinant les droits sociaux et poussant à la conflagration est-ouest, où les droits des femmes sont menacés des Etats-Unis aux Etats sous dictature intégriste (à commencer par cet Afghanistan que Gorbatchev abandonna aux talibans et à leurs sponsors de la CIA), où des peuples entiers (Palestine, Irak, Libye, Syrie, Soudan, Venezuela…) sont littéralement torturés ou assiégés, où l’UE criminalise les partis communistes est-européens tout en s’alliant au régime pronazi de Kiev. Et où la social-démocratie européenne, après avoir aidé l’impérialisme à abattre la révolution, se fait un peu partout le suppôt des contre-réformes et du surarmement otanien : bref, le bilan historique du gorbatchévisme c’est la « réaction sur toute la ligne », comme eût dit Lénine…
Par bonheur, trente ans après cette trahison sans égal (car même Judas Iscariote est supposé s’être pendu après avoir livré son Maître, alors que Gorbatchev, hyper-méprisé par 95% des Russes, est devenu une star occidentale !), le capitalisme-impérialisme-hégémonisme est bien moins triomphant qu’en 1991. Face à lui se dressent les BRICS, ces grands Etats aux orientations diverses qui ne supportent plus l’hégémonie de l’Oncle Sam, de sa monnaie de singe mondiale et de son Armada dévastatrice. D’immenses grèves secouent à nouveau le monde, de l’Inde, où des forêts de drapeaux rouges envahissent périodiquement Dehli, à la Grande-Bretagne où le prolétariat, après avoir imposé le Brexit, part offensivement au combat contre les capitalistes anglais.
Bref, les profiteurs de la re-mondialisation du capitalisme qu’a permise la contre-révolution russe ont mangé leur pain blanc: l’heure de vastes affrontements de classes pour l’émancipation des peuples, la défense de l’environnement contre le capital, un socialisme-communisme de nouvelle génération tirant leçon, avec esprit critique mais sans reniement, de la première expérience socialiste de l’histoire, sonne de nouveau.
Déjà en 1989, s’opposant indirectement à Gorbatchev et à sa « nouvelle pensée » délétère, Fidel Castro déclarait aux Cubains qu’ « il y a la paix des riches et la paix des pauvres, la démocratie des riches et la démocratie des pauvres »: en clair, il ne faut pas opposer, comme le capitulard Gorbatchev, les ainsi-dites « valeurs universelles de l’humanité » au combat de classe pour une société sans classes permettant enfin la fraternité universelle. L’URSS et le PCUS de l’époque gorbatchévienne sont morts d’avoir oublié ce noyau dur du marxisme-léninisme alors que Cuba, qui a tenu bon à son sujet, est debout! A chacun de s’en souvenir et de comprendre que l’avenir de l’humanité passe par le socialisme, par le communisme et par la construction ou la reconstruction partout de puissants partis léninistes. Et surtout, par le rejet catégorique de ceux qui dissimulent leur trahison de leur classe et de leur pays sous les oripeaux d’une fausse « novation ».
A savoir également que Roussel salue la mémoire de ce « grand prix nobel de la paix qui a su arrêter la guerre froide et l’affrontement entre le bloc socialiste et le bloc »occidental » » (il a raison temporairement sur ce point, sans URSS plus d’affrontement entre bloc socialiste et « occidental », CQFD… Mais il a tort encore une fois puisque le bloc euro-atlantique cherche de nouveau la guerre avec la Russie sans qu’elle soit de nouveau socialiste…
29 août 2022 D'ALLEMAGNE...
Petite question : Qu'est-ce qui empêche la puissante Allemagne d'envoyer promener Biden et de faire ouvrir le pipeline NorthStream2 qui va alimenter l'allemagne??? Ils ont le choix : le peuple allemand ou l'Empire US???
Roger Romain ·
En raison des folies de l' Union Européiste (le rêve de l' effet des sanctions contre la Russie), cet hiver sera très dur sur les plans économiques et sociaux: les révoltes populaires, le mécontentement, les mouvements sociaux (pires que Les Gilets Jaunes) vont éclater dans toute l' Europe impérialiste des banques, des multinationales et des marchands de canons, ...
Ce sont encore les Peuples qui vont trinquer, surtout chez les plus bas revenus évidemment pour commencer, ...
RoRo-82 (23/08/2022)
juillet 28, 2022
L’UE est en train de s’autodétruire en suivant les injonctions des États-Unis !
L’objectif stratégique des États-Unis, mais aussi du Royaume-Uni, est la destruction économique de l’Europe. Ces jours-ci, l’Europe est préoccupée par la canicule, mais déjà dans, seulement, quatre mois l’hiver va revenir sur l’Europe.
Les chauffages vont, alors, remplacer les ventilateurs. Mais, cet hiver, en raison de la crise énergétique, le prix pour se chauffer deviendra si insupportable qu’il sera impossible de le faire. Et, la locomotive de l’intégration européenne – l’Allemagne – risque de dérailler précipitant ses wagons de l’UE dans le précipice.
D’Allemagne viennent les avertissements les plus forts. «Les installations de stockage de gaz dans ce pays se sont remplies «mieux que les années précédentes et sont plus remplies qu’au début du mois de mai», a déclaré Klaus Müller, le président de l’Agence fédérale des réseaux, à Deutschlandfunk, rajoutant:
«Cependant, ils ne sont «pas encore assez bien remplis si nous devions recevoir moins de gaz russe à court terme». «Si les installations de stockage de gaz de l’Allemagne étaient effectivement remplies à 90% plus X, comme prévu, le pays aurait « un tampon pendant au moins deux mois et demi, dans des conditions stables, avec un hiver normal »», a-t-il fait savoir. De son point de vue, ce serait «un très bon préalable» pour l’industrie et les consommateurs», tout en soulignant que cela ne suffit pas.
L’Allemagne est actuellement encore dépendante à environ 35% de l’approvisionnement en gaz naturel de la Russie. Pire encore, Klaus Müller avertit que «l’objectif d’un niveau de remplissage des réservoirs de stockage de gaz de 90 ou 95% d’ici le 1er novembre est, finalement, «irréaliste».
L’hiver du mécontentement arrive. Les avertissements de Klaus Müller se déclinent déjà à travers la réalité conjoncturelle de l’Allemagne. Die Welt vient d’indiquer qu’en vue de l’hiver, l’Allemagne souhaite remplir au plus vite ses stockages de gaz, mais les installations de stockage ne seront pas complètement remplies. Pendant ce temps, la Chambre de commerce et d’industrie de Berlin considère les piscines extérieures comme un luxe non nécessaire. Les pouvoirs politiques décident déjà de couper le gaz. Le pipeline Nord Stream 1 a été rouvert le 21 juillet dernier.
Klaus Müller a déclaré, lors d’un sommet de crise du gouvernement du Land de Bade-Wurtemberg, que s’il ne reste qu’à seulement 40% de la capacité de sa livraison de gaz russe, un maximum de 80 à 85% peut être atteint au mieux. Il donne pour information que l’objectif du gouvernement fédéral et de l’agence du réseau est d’économiser 20% du gaz pour se préparer à l’hiver, mais que «nous sommes actuellement à environ 14% d’économies» et que «nous ne pourrons pas affronter l’hiver sans un effort supplémentaire».
Lors de l’arrêt temporaire de l’approvisionnement en gaz russe via le gazoduc Nord Stream 1 de la mer Baltique en raison de travaux de maintenance, du gaz a été stocké en Allemagne, mais à un niveau très bas. Uniper – le principal importateur et stockeur de gaz outre-Rhin qui vient de recevoir une aide de l’État allemand pour éviter sa faillite à cause des sanctions occidentales – avait même commencé à retirer du gaz des installations de stockage, rapporte Die Welt. Il s’agit de la crise énergétique la plus extrême jamais survenue en Europe. L’Europe est vraiment menacée par une pénurie de gaz au moment où elle en a le plus besoin, c’est-à-dire à la période la plus froide de l’année.
La fermeture du gaz russe enverrait certains pays de l’UE en récession, a prévenu le FMI qui met en garde sur le fait que «le PIB de la Hongrie, de la Slovaquie et de la République tchèque chuterait jusqu’à 6%», et que «l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche seront également durement touchés». Le FMI a déclaré: «Nos travaux montrent que dans certains des pays les plus touchés d’Europe centrale et orientale, il existe un risque de pénurie pouvant atteindre 40% de la consommation de gaz et de réduction du produit intérieur brut pouvant atteindre 6%». The Guardian d’aujourd’hui écrit: «L’Allemagne est « au bord de la récession » alors que la crise énergétique ébranle la confiance».
Alors que l’Allemagne est «au bord de la récession», Janet Yellen, la secrétaire américaine au Trésor, reste optimiste pour l’économie américaine. Même si elle vient d’annoncer que l’économie américaine ralentit et que, pour l’instant, contrairement à ce que l’UE devrait vivre, la récession aux États-Unis est évitée. «Une récession est une contraction généralisée qui affecte de nombreux secteurs de l’économie. Nous n’avons tout simplement pas ça», a lancé dimanche, dans un entretien à la chaîne NBC, la ministre de l’Economie et des Finances de Joe Biden, affirmant que «le marché du travail (qui) est maintenant extrêmement solide».
Les prévisionnistes de la Bundesbank prévoient un effet domino en l’absence de sources d’énergie russes en expliquant que dans ce scénario il y aura une défaillance systémique dans les chaînes de production et d’approvisionnement qui à son tour amplifiera l’effet de choc initial de deux fois et demie. Dans ce contexte, le chancelier Olaf Scholz annonce son intention de redémarrer 16 centrales thermiques au charbon et au mazout qui avait été fermées et de prolonger la durée de vie de 11 autres polluants atmosphériques de ce type.
En conséquence, les Européens vont connaître un hiver difficile qui devrait provoquer des mécontentements au sein de la société. C’est qu’il est impossible d’éviter le rationnement de l’approvisionnement en électricité tant pour les ménages que pour les entreprises. Lorsque les gens vont être confrontés à devoir réaliser un choix en hiver entre manger ou se chauffer l’ampleur des manifestations de rue pourrait dépasser la récente révolte paysanne des agriculteurs néerlandais et celle des Gilets jaunes. L’explosion sociale est presque inéluctable. Surtout que les fournisseurs d’énergie de secours tels que la Norvège et l’Afrique du Nord ne parviennent pas à se mobiliser.
L’arrivée du septième paquet de sanctions contre la Russie est un pari risqué. Les responsables politiques en UE ne sont pas conscients que c’est le faible prix des énergies russes qui a permis l’enrichissement des pays européens et, en particulier, cette locomotive de l’économie européenne qu’est l’Allemagne qui est en passe de connaître sa plus grande crise d’après guerre en entraînant les économies des autres pays de l’UE dont la France en tête dans le précipice. En outre, le dernier voyage du président des Etats-Unis en Arabie saoudite n’a pas apporté le résultat escompté. Lors de sa visite, il lui a été promis que la production de pétrole passerait de 10 à 13 millions de barils par jour. Cependant, cette production ne peut croître que d’ici 2027 et, deuxièmement, seulement après l’obtention d’un accord avec les pays de l’alliance des producteurs de pétrole OPEP +, qui, par ailleurs, comprend la Russie.
La cible des sanctions américaines est l’économie allemande. Il n’y a pas de gagnants en UE dans la guerre des sanctions voulues par les Etats-Unis. Le grand perdant aujourd’hui est la première puissance de l’UE qui est la locomotive de l’intégration européenne: l’Allemagne. Le Royaume-Uni avec son Brexit semble se porter mieux. «Les usines britanniques ont signalé un ralentissement de la croissance et des nouvelles commandes, alors que la demande s’affaiblissait – tandis que les pressions sur les prix pourraient également diminuer à mesure que les prix des matières premières baissent», signale The Guardian, évitant le ton catastrophique pour l’Allemagne.
Pierre Duval
publié le 27 août 2022 La rentrée sera chaude
10 années de "vaches maigres"? Gardons notre calme disent les patrons...
La rentrée sera chaude, on a besoin de sang-froid
26 août 2022 22:43
Face à l’explosion des coûts de l’énergie, annonciatrice de problèmes en cascade, le gouvernement n'a pas tous les leviers en main, mais le surplace dû aux clivages n'est pas une option. Idem pour les partenaires sociaux.
Particuliers, entreprises et autorités se posent une même question: que faire face à ces prix de l’énergie au sommet, annonciateurs de problèmes en cascade et de récession ? Comment réagir, ici et maintenant, face à ce mur? Tout un pays se tourne vers la rue de la Loi: que propose le politique?
Commençons par ceci : le gouvernement n’a pas tous les leviers en main et n’est pas responsable de tout. Ce n’est pas lui qui a déclenché la guerre en Ukraine, pas plus que la pandémie deux ans plus tôt. Il ne maîtrise pas ces prix de l’énergie en feu et l’inflation rare qui s’ensuit. Il est donc vain et malhonnête d’attendre du gouvernement qu’il ait la solution à tout et tout de suite sur ces matières qui le dépassent largement.
Par contre c'est bien le gouvernement qui applique les sanctions anti Russes voulues par les USA et l'Union Européenne. C'est lui qui a donné son accord au non démarrage de NorthStream2. C'est lui qui s'intègre dans la politique guerrière de l'OTAN et qui dépense des fortunes pour renforcer son armement et faire des "cadeaux" à l'Ukraine ! C'est encore lui, qui ne fait rien pour forcer les négociations entre l'Ukraine et la Russie et appliquer les accords de Minsk (garants d'une paix future). Alors quoi? Qu'est-ce qu'on attend?
Ceci posé, l’exécutif n’est pas non plus responsable de rien. Il lui appartient de faire tout ce qui est en son pouvoir pour traverser la crise, même si elle vient de loin. Et c’est là qu’on a un problème. Quand le gouvernement passe le plus clair de son temps à décider de ne pas décider, sa responsabilité est engagée. Quand il tergiverse (exemple: l’énergie nucléaire) et joue la montre (exemple: la réforme fiscale), sa responsabilité est engagée. Quand une malsaine particip-opposition devient l’habitude, en particulier côté francophone, sa responsabilité est engagée. Quand le plus petit commun dénominateur fait office de schéma de pensée, sa responsabilité est engagée. Quand il ne s’empare pas vraiment des grandes questions (emploi, fiscalité, climat), sa responsabilité est engagée.
Que dit l’électeur de ces atermoiements, de ces incessantes prises de bec?
Bien sûr, c’est très compliqué d’aligner un équipage à ce point disparate, pour ne pas dire contre nature. Pour autant, le surplace est-il une option ? Non, la donne actuelle appelle une forme d’union sacrée qui surmonte les clivages. C'est dans l'intérêt de tous et c'est dans son intérêt. Car au fond, que dit l’électeur de ces atermoiements, de ces incessantes prises de bec? Il est permis de penser qu’il s’en irrite. Et pas qu'un peu.
Le topo est le même pour les acteurs de la concertation sociale que sont les employeurs et les syndicats. Si chacun se cale dans sa posture classique, montre les dents et se lance en force dans un bras de fer "productivité contre pouvoir d’achat", qu’aura-t-on gagné au juste? Du pouvoir d'achat benêt !
Plus la rentrée s’annonce chaude, plus on a besoin de sang-froid.
On a compris chef, les directives de Timmermans sont claires ! Tout pour le capital, rien pour les loosers.
22 août 2022 ARTICLE DE FREDDY VISCONTI
22 août 2022
Ben... il est remarquable que plus PERSONNE ne parle d'arrêter cette guerre.
Il ne nous reste plus qu'à nous sacrifier, pour qui? Pour quoi? Pour Biden?
Macron fait de belles et grande phrases "accepter de payer le prix de la liberté et de nos valeurs"
De quelles valeurs parle-t-il, à nous qui nous battons sans cesse contre l'exploitation de plus en plus dure des travailleurs et des allocataires sociaux?
De quelles libertés parle-t-il? Celle des milliardaires? Ou celles des gilets jaunes énucléés et amputés???
Les craintes d'Alexander De Croo concernant la flambée des prix de l'énergie : "Les cinq à dix prochains hivers seront difficiles"
Le Premier ministre Alexander De Croo a prédit lundi, lors d'une visite à Zeebruges, des temps économiques difficiles en raison de la flambée des prix de l'énergie, tout en considérant que le pays était en mesure d'y faire face.
Belga
Publié le 22-08-2022
"Les cinq à dix prochains hivers seront difficiles. L'évolution de la situation est très difficile dans toute l'Europe. Certains secteurs sont confrontés à de lourdes difficultés avec ces prix élevés de l'énergie", a-t-il constaté, lors d'une intervention au sein de l'entreprise de manutention portuaire ICO Terminals, où il suivait ce lundi une demi-journée de stage à l'invitation du VOKA, organisation patronale flamande.
Le patron du VOKA, Hans Maertens, n'avait pas dit autre chose quelques minutes auparavant, disant voir de "lourds nuages sur l'économie flamande" et "de la neige noire" sur beaucoup d'entreprises.
"Nous suivons la situation de près, mais nous devons être clairs: les prochains mois seront difficiles, les prochains hivers seront difficiles. Il faudra s'en sortir. Espérer le meilleur tout en se préparant au pire. Et si la situation s'avère finalement meilleure que prévu, cela aura quand même été bénéfique de s'être préparés", a ajouté le Premier ministre.
Pour Alexander De Croo, la Belgique peut faire face à la crise, "si nous nous soutenons mutuellement dans ces temps difficiles. On peut le faire, avec la confiance en soi et la force de décision qui y sont nécessaires".
4 août 2022
Pour les citoyens ce sont des pensions rabotées, du blocage salarial, de l'inflation record, des prix de l'énergie record, la guerre, qui risque de faire des petits...
Le patronat qui veut encore prendre en otage l'enveloppe sociale, qui veut une norme salariale égale à ZERO !!!
Par contre, pour le grand patronat, tout va bien !
Le Trésor public profite de la manne des dividendes des entreprises
La marge bénéficiaire brute des sociétés belges non financières a augmenté en 2021 pour atteindre un niveau record de 45,1%. ©REUTERS
Aujourd'hui à 03:00
Les bénéfices exceptionnels des entreprises et les dividendes qui en résultent profitent au Trésor public. Au cours du premier semestre, les revenus du précompte mobilier sur les dividendes ont augmenté de 86%, pour atteindre un montant record de 2,5 milliards d’euros.
La forte augmentation des dividendes versés par les entreprises est un cadeau pour les investisseurs, mais aussi pour le Trésor public. Les 2,5 milliards d’euros de précompte mobilier perçus sur les dividendes par l’État au cours du premier semestre représentent presque le double par rapport à 2020 et 2021, et plus de 50% d’augmentation par rapport aux années ayant précédé la pandémie. Ces revenus supplémentaires compensent largement l’effondrement des dividendes au cours des deux années de crise sanitaire.
"Plus de la moitié de ces revenus exceptionnels proviennent de dividendes versés en mai", explique-t-on au SPF Finances. KBC notamment a distribué un dividende exceptionnellement élevé. En mai, le bancassureur a payé 7,6 euros brut par action, contre 0,44 euro en mai de l’an dernier. Sur ces 7,6 euros, 2 euros représentent le dividende reporté pour l’exercice comptable 2020. Au cours du premier semestre, KBC a distribué plus de 3 milliards d’euros à ses actionnaires, contre 183 millions au cours de la même période l’an dernier.
En mai, KBC a payé 7,6 euros brut par action, contre 0,44 euro en mai de l’an dernier.
Les banques de la zone euro ne sont plus soumises aux restrictions qui avaient été imposées par la Banque centrale européenne. Pendant la pandémie, l’autorité de contrôle européenne avait limité le paiement de dividendes pour protéger les réserves en capitaux du secteur.
Marges bénéficiaires records
KBC n’est pas la seule entreprise à avoir chouchouté ses actionnaires. KBC Ancora, Bekaert, Bois Sauvage, VGP et Van de Velde ont aussi sensiblement augmenté leur dividende.
Au total, les dividendes 2021 des entreprises belges cotées ont augmenté de 56%, pour atteindre 10 milliards d’euros. La majeure partie de cette manne financière a été versée au cours du premier trimestre 2022. En outre, il faut également compter avec les dividendes des sociétés non cotées et des entreprises étrangères, sans oublier les fonds d’investissement, sur lesquels un précompte mobilier de 30% s’applique également.
De nombreuses entreprises ont pu augmenter nettement leur dividende grâce à leurs excellents résultats de l’an dernier. La marge bénéficiaire brute des sociétés belges non financières a augmenté en 2021 pour atteindre un niveau record de 45,1%, étant donné que bon nombre d’entre elles ont pu répercuter assez facilement les augmentations de coûts sur leurs prix de vente. La vigoureuse reprise économique après la sévère récession de 2020 a également boosté les bénéfices. En 2021, les bénéfices nets des sociétés belges cotées ont franchi pour la première fois la barre des 20 milliards d’euros.
Perspectives
Les perspectives de bénéfices pour 2022 sont très incertaines. D’une part, la marge bénéficiaire brute au cours du premier trimestre a continué à augmenter, pour atteindre un niveau record de 46,7%. Plusieurs entreprises cotées ont publié des résultats semestriels supérieurs aux attentes. Mais d’autre part, plusieurs signes font craindre que la croissance économique ne s’essouffle au cours du second semestre. Dans ce cas, il sera plus difficile pour les entreprises de continuer à répercuter les hausses de coûts sur les prix de vente.
Il faut s’attendre à ce que les dividendes – et donc aussi les revenus du précompte mobilier – soient en baisse l’an prochain.
Il faut donc s’attendre à ce que les dividendes – et donc aussi les revenus du précompte mobilier – soient en baisse l’an prochain. Les dividendes de KBC et de KBC Ancora devraient très certainement baisser pour revenir à un niveau "normal". Telenet a annoncé qu’il réduirait son dividende de deux tiers et il est très peu probable que le scénario de dividende exceptionnel – comme chez Bois Sauvage – se reproduise l’an prochain.
publié lz 27 août 2022 APERAM
Un conseil d'entreprise européen aura lieu ce lundi 29-08-2022
industrie
La crise énergétique entraîne des centaines de chômeurs chez Aperam Genk
25/08/2022 à 15:18 par Stijn Decock
Le producteur d'acier inoxydable Aperam n'a pas encore redémarré son site de production à Genk en raison des prix élevés de l'énergie. "Nous ne pouvons plus être compétitifs, même au sein de l'Europe."
Les prix élevés de l'énergie nuisent de plus en plus à l'industrie. Aperam, qui fabrique de l'acier inoxydable, n'a pas encore redémarré sa plus grande succursale à Genk après les vacances. « Le site de Genk emploie normalement 1.250 personnes. Parce que nous n'avons pas redémarré, plusieurs centaines de salariés sont désormais au chômage temporaire. Il y a encore des personnes actives dans la maintenance », déclare Bernard Hallemans, PDG d'Aperam Europe.
Le site près de Charleroi est également partiellement fermé. Les usines de Genk et de Charleroi sont les endroits les plus importants où Aperam au Luxembourg - une spin-off d'ArcelorMittal - fond la ferraille en acier inoxydable.
La raison de la fermeture n'est pas loin d'être recherchée : les prix élevés de l'énergie. « Ce que nous faisons essentiellement, c'est collecter de la vieille ferraille et la fondre en acier inoxydable. Nous le faisons fondre principalement via des températures élevées dans des fours qui fonctionnent à l'électricité. Après refusion, nous avons aussi besoin de gaz pour certaines opérations. Nous utilisons donc beaucoup d'électricité et de gaz. En raison des prix élevés, nous fonctionnons maintenant à perte. Pour vous donner une idée : on dépensait plusieurs dizaines de millions d'euros par an en gaz et en électricité, aux prix actuels c'est plusieurs dizaines de millions par mois.
Selon Hallemans, Aperam Genk redémarrera en septembre pour compléter les commandes existantes. Il craint pour l'avenir. "Nous ne pouvons pas rivaliser avec des joueurs en dehors de l'Europe. Même au sein de l'Europe, il existe de grandes différences dans les prix de l'électricité. Hallemans désigne un concurrent en Europe du Nord qui, grâce aux centrales hydroélectriques, paie beaucoup moins pour l'électricité que la Belgique, où le prix de l'électricité est déterminé par les centrales à gaz coûteuses. Les concurrents espagnols et portugais paient également beaucoup moins parce que leurs gouvernements ont bloqué les prix de l'électricité.
Intervention de l'Etat
«Et puis l'Europe importe encore 40% de son acier inoxydable de l'extérieur de l'Europe. En Asie, les prix de l'électricité ont beaucoup moins augmenté. Je ne vois pas la situation en Belgique s'améliorer de sitôt. Les prix ne cessent d'augmenter ». L'argument d'Hallemans rejoint de plus en plus d'experts qui mettent en garde contre une importante perte structurelle de compétitivité de l'industrie européenne en raison des prix élevés de l'énergie. Si Aperam ne peut plus produire de manière rentable, le marché de l'inox menace de tomber complètement entre les mains d'acteurs asiatiques ou américains.
Le PDG lance un appel aux politiciens en Europe et en Belgique. "Tout d'abord, il faut veiller à ce qu'il n'y ait pas de trop grandes différences de prix de l'électricité et du gaz en Europe, comme c'est le cas actuellement." Il espère que le gouvernement belge ajustera temporairement le mécanisme des prix de l'électricité et que l'électricité produite via des centrales au gaz coûteuses ne déterminera plus le prix.
"Maintenant, il y a des parties qui gagnent beaucoup d'argent en produisant de l'électricité, alors que leurs coûts ne sont pas plus élevés." Le CEO fait référence aux centrales nucléaires belges et aux producteurs d'énergies renouvelables. "Je plaide en effet pour l'intervention de l'Etat, mais nous sommes aussi dans une économie de guerre."
Date de dernière mise à jour : 07/02/2024
Ajouter un commentaire