Sur mon facebook ce 10 août 2018...DES BALLES ET DES BOULES
- Par jacouille
- Le 10/08/2018 à 23:33
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Des balles et des boules...
Avez-vous remarqué cette ressemblance qui pourtant marque une différence allant du passé au nouveau, signifiant à première vue la même chose mais cachant un phénomène de mutation de la société.
Je m'explique un peu sinon vous allez croire que je veux vous "tourner en bourrique".
Les balles, du temps des francs (l'argent en Belgique) c'était par rapport à l'euro actuel comme des billes suivant un rapport d'échelle de 1/40ème. Un peu comme les modèles réduits d'autos "Corgi Toys" de ma jeunesse qui étaient fabriqués au 1/43ème, vous mettiez une série de 43 de ces miniatures pour avoir la longueur de la même voiture en vrai qu'on peut aller dedans et rouler avec.
C'est un peu le même rapport que l'on peut pour la boule par rapport à la balle qui ne signifie plus tien de tangible, et encore, il faut, de plus en plus de boules pour garder le contrôle et l'usage du produit en vrai !.
Quand j'entends les jeunes demander à leurs parents dix ou 20 boulles pour sortir, pour aller au cinoche et/ou manger une frite (expression voulant dire "un Bicki royal avec crudités"), pour eux c'est rien, c'est une petite dépense, anodine.
De mon temps mes parents (quand j'étais en humanités, soit ado), me donnaient cent balles pour ma semaine, y compris donc pour manger 5 fois à midi, payer mon tabac pour ma pipe et "un verre" avec mon pote puisqu'ils me donnaient l'autorisation de fumer et de boire alcoolisé, tout cela pour cent balles soit deux boules et demi ! Si je voulais "sortir" c'était avec ce que j'avais mis de côté, avec le solde de mes cadeaux d'anniversaire, ma marraine (la seule à me donner quelque chose) m'octroyait à cette occasion un billet de mille francs (25 boules) pour m'acheter ce qui "me ferait vraiment plaisir et soit utile" donc pas pour "aller les boire !". J'arrivais à m'offrir le nécessaire, en ne mangeant rien à midi il restait des sous pour boire un peu plus et mener une vie conforme à cette dignité humaine dont on m'a rebâché les oreilles durant 39 ans de vie professionnelle.et qui ne veut pas dire grand chose à part la soupape qu'elle représente pour ne pas que la marmite cuisant à vide finisse par imploser.
Loin de moi l'idée de faire des reproches aux jeunes sur la considération qu'ils ont de l'argent, ils sont victimes du même système qui fit de nous, de notre temps, des animaux consentants prêts à aller à l'abattoir où on vivote à grands coups de crédits et d'endettement, qui vont de pair, qu'on le sait mais qu'on fait quand même et qu'on cache à tout le monde sous des couches de vernis d'apparence qui craquèlent quand il faut bien en demander d'autres pour continuer à nourrir la spirale à sens unique quand le prêteur, lui, connait tout de votre situation. C'est aussi ce crédit, ce négatif permanent, ces choses essentielles à pouvoir (devoir) payer qui conduisent les gens à ne plus manifester dans les rues même déguisés en "diables rouges buvant force jup's pour leurs droits, même pour seulement les protéger, ceux qui existent encore et que ces vachards de libéraux (et pas rien qu'eux !) veulent nous reprendre en nous opposant soigneusement les uns aux autres.
Nous les vieux adultes ronchons qui par millions râlant sur tout et sur rien, donnons-nous une perspective à nos jeunes ? Une envie de vivre à pleine dents une société qui serait si belle et si monde à croquer à belles dents… ?
NADA, no future, nous leurs léguons les fruits pourrissants de notre croissance, celle qui nous a conduit à ne pas continuer les luttes de nos pères, celles qui ont diminué le temps de travail, conquis les congés payés, créé la sécurité sociale. Nous avons laissé leurs ennemis d'hier nous "tailler des croupières", nous mener au repli sur soi à grands coups d'égoïsmes partagés quand nous galvaudions même la notion de solidarité en la classifiant, d'ici, de là-bas, en les opposant parfois alors que la terre est si petite, elle est ronde comme une balle, comme une boule, comme un ballon même, le stuut est qu'il se dégonfle et qu'on ne fait rien d'autre que d'aligner des mots (comme je fais ici, sans gloire, tel n'importe que benêt) comme autant de pansements inutiles sur une jambe de bois rongée par les mites.
Alors nos jeunes se mettront à leur tour à compter leurs boulettes, celles comme du magasin suédois dont on ne sait dire avec quoi elles sont faites mais qui passent mieux avec la confiture d'airelles. De moins en moins de boulettes pour autant de boules, et puis un jour, avec l'âge ils viendront sur les réseaux sociaux râler à leur tour et dénoncer les vidéos et autres jeux qui leur auront bouffé leurs rêves en les menant - parfois - sur des chemins proches de ceux empruntés par leurs parents où le remugle du houblon est remplacé par l'odeur pipi de chat et où les alcools forts passent par le nez, par les veines et par pilules sans goût, sans odeur, ni vu ni connu.
Et puis quoi Chevalier ? Tu cherches quoi via ce long texte barbant ? Tiens, tu n'y parles pas du PTB, pour une fois pourtant ça te démanges… Non ? Allez, dis-le, lâche toi… c'est comme à la toilette, ça fait du bien quand ça sort… oui… c'est bon… il est né… l'opium du peuple ! Voila, tout le monde en a pour sa gueule.
Au fait pour info :la moyenne de coût d'un cornet à deux boules est de 4 euros soit 160 balles (sans chantilly), de mon temps (en 1960) c'était 4 francs, soit 0,10 boule.
Bon je vais vider les miennes, ainsi je pèserai juste un peu moins de 100 kilos mais cela, c'est une autre histoire, comme disait Kipling !
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