Blog à Jak 7 avril 2024
- Par Jacques CHEVALIER
- Le 07/04/2024 à 19:51
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WOKISME ET/OU POPULISME ? C'EST LA QUESTION !
Hier dans le journal La Meuse il y avait un gros titre à la une :
Moi cela m'a interpellé, j'avais déjà entendu le mot Wokisme mais j'ignorais ce qu'il voulait dire, comme je pense la plupart des lecteurs de La Meuse et même des anciens électeurs de mon ex-"camarade" Bernard Wesphael. Alors je me suis pencché sur Google et j'ai trouvé ceci...
C’est quoi, le wokisme ?
Apparu en français en 2015, le mot wokisme désigne de manière péjorative un courant de pensée, une idéologie, qui se veut progressiste, qui lutte pour une certaine conception de la justice sociale, à travers la défense de diverses causes. Mais la réalité même de ce courant de pensée est discutable, tant le mot wokisme est employé à tout-va, à la manière d’un épouvantail, pour discréditer des adversaires supposés.
Ce mot, synonyme de culture woke (calqué sur l’expression anglaise équivalente), est en effet employé par les adversaires de ce courant de pensée : personne ne se revendique wokiste. C’est une arme de propagande, servant à mettre hors jeu les personnes souhaitant débattre de thèmes relatifs aux inégalités.
On englobe dans la notion flottante de wokisme plusieurs luttes sociales autour de questions d’égalité, de justice, de défense des minorités : lutte contre le racisme, contre le sexisme, pour les droits des LGBT+ et de diverses minorités. Certains modes d’action discutables, comme la censure, la réévaluation du passé avec le point de vue d’aujourd’hui (cancel culture), les campagnes de harcèlement en ligne, ont d’abord été mis en lumière pour critiquer ces luttes ; après quoi la critique du wokisme s’est déportée de cela pour devenir une critique des idées progressistes en général, ancrées à gauche.
D’où vient le mot wokisme ?
Le mot wokisme est formé à partir du mot woke et du suffixe -isme, qui sert dans certains cas à former des mots péjoratifs. Woke, mot emprunté à l’anglais au milieu des années 2010, désigne une personne ayant conscience des inégalités sociales et luttant pour un monde plus juste. Ce mot, qui sert toujours d’étendard pour les personnes qui se reconnaissent dedans, acquiert progressivement une connotation péjorative depuis la fin des années 2010.
En anglais, le mot woke, participe passé du verbe to wake (« (s’)éveiller »), veut dire littéralement « éveillé » et par extension « conscient ». Dans l’argot des Africains-Américains, il a pris le sens spécifique de « lucide face aux problèmes sociaux que rencontrent les Noirs ».
La formule stay woke, qui signifie littéralement « reste(r) éveillé », a été popularisée en 2013 lors du mouvement Black Lives Matter, mais aussi via une chanson de Erykah Badu sortie en 2008, dans laquelle elle répète « I stay woke » (« je reste vigilante, je reste lucide »).
En anglais, l’emploi du terme s’est ensuite étendu à d’autres thématiques que les questions raciales, comme le harcèlement sexuel, l’immigration, l’identité de genre. Ce mot a acquis en anglais une teinte péjorative lorsqu’il a été repris par les militants de Donald Trump, pour dénigrer le camp d’en face.
Bon on est bien avancé, je comprends cela à ma sauce : je suis un vilain wokiste comme j'étais déjà un populiste en votant pour le PTB. Mes idées sont "de gauche" mais on m'envoit en miroir une photographie péjorative.
Dans le cas de l'interview de Bernard je crois comprendre que tant ECOLO que lui ont des bonnes idées "de gauche" mais celles défendues par Ecolo seraient, si je comprends bien, négatives. Mais au fait, il se situe où le Nanard dans tout ce tric-trac sémantique ?
Et si on voyait ce qu'est (serait) le populisme ?
copié/collé du site liberties.eu
Qu'est-ce que le populisme : définition, caractéristiques, exemples
Le populisme est un modèle politique qui a dominé le débat public en Europe ces dernières années. Mais qu'est-ce que cela signifie réellement d'être populiste ? Et pourquoi le populisme est-il potentiellement si dangereux ?Que signifie le populisme ?
by Franziska Otto/mai 20, 2022
Le terme "populisme" provient du mot latin "populus", qui signifie "le peuple". Aujourd'hui, on entend par populisme un certain modèle de politique. Cependant, il n'existe pas de définition précise ou uniforme. Au contraire, le terme est considéré comme imprécis et chargé de valeurs, car il est souvent utilisé dans les débats publics comme une sorte d'"argument assassin" pour décrédibiliser les opinions opposées.
Tout comme il n'existe pas de définition unique du terme, il n'existe pas non plus de populisme "unifié". Ce terme est employé par différents camps politiques, de gauche comme de droite, et peut être chargé d'autres idéologies complémentaires. Dans le cas du populisme de droite, il s'agit notamment du nationalisme radical et de la xénophobie.
Le populisme émerge souvent dans des périodes de grands changements ou de bouleversements. En Allemagne, cela est bien illustré par la montée des mouvements et partis populistes comme l'Alternative für Deutschland (AfD) faisant suite à l'arrivée de nombreux migrants ayant fui la guerre en 2015.
Quelles sont les caractéristiques du populisme ?
Les populistes font référence au "peuple". Cependant, ils considèrent la population comme une unité dans le sens où il n'y a pas de différences au sein de la société. Pour les populistes, il n'y a qu'un seul peuple et donc qu'une seule opinion. Comme ils sont, selon eux, les seuls à connaître et à comprendre cette opinion, ils sont aussi les seuls à pouvoir défendre les besoins du peuple. [Donate title={Soutenir notre travail de dénonciation des politiciens populistes}].
Le peuple est alors placé en opposition avec " l'autre ", souvent " ceux d'en haut ". Le gouvernement et les médias sont dépeints comme corrompus ou déconnectés - ayant perdu tout lien avec le peuple.
Les populistes attisent également la peur et l'insécurité en se concentrant sur des histoires négatives. Ils mettent en garde contre les dangers que représenteraient certains groupes de la population, tels que les minorités ethniques, les féministes, les personnes LGBTQI ou les immigrants. Ils prétendent que d'autres acteurs, tels que les partis politiques et les activistes des droits humains, ne sont pas patriotiques et représentent un danger pour la culture ou dientité nationale.
Les questions sociales complexes sont extrêmement simplifiées et sont généralement exploitées pour susciter de vives émotions. Cette simplification vise à donner l'impression que les populistes sont mieux à même de résoudre les problèmes que leurs concurrents ou que "l'élite".
La présence d'un ou de plusieurs leaders charismatiques constitue une autre caractéristique du populisme est. Ce.tte leader est censé imposer la volonté du "peuple" contre tous les obstacles et le protéger des présumés dangers qui menacent son mode de vie traditionnel.
Exemples de populisme : comme se manifeste-t-il au 21ème siècle ?
Si le populisme est apparu en Europe dès le milieu du XIXe siècle, il n'a pris une réelle importance politique qu'au XXIe siècle. Aujourd'hui, des partis populistes sont présents dans les 27 États membres de l'UE. Si leur succès ne se vérifie pas partout, ces partis jouent un rôle important dans de nombreux parlements nationaux, ainsi qu'au Parlement européen.
Cependant, au moins en Allemagne, la tendance populiste est à nouveau en déclin. Selon le baromètre du populisme 2020 de la Fondation Bertelsmann, en 2018, un électeur sur trois manifestait encore des attitudes populistes, mais en 2020, ce n'est plus qu'un électeur sur cinq. Dans le même temps, il ne faut toutefois pas sous-estimer le fait que les populistes se radicalisent, notamment à droite.
Exemple 1 : l’AfD allemande
En Allemagne, l'exemple de l'Alternative für Deutschland (AfD) montre comment les partis populistes se radicalisent de plus en plus.
Lorsque l'AfD a été fondée en 2013, elle était encore considérée principalement comme un parti nationaliste et économiquement libéral qui utilisait parfois une rhétorique populiste de droite. Il s'est concentré sur un programme anti-européen, qui a été favorisé par la crise de l'euro de l’époque et a apporté au parti ses premiers succès.
Au fil des années, le parti a connu un fort virage à droite et le renforcement de l'aile nationale-conservatrice dans ses rangs. Dans le contexte du débat sur les réfugiés de 2015, le parti a changé d'orientation politique pour se concentrer principalement sur la question de la migration. Le parti a commencé à attiser les ressentis à l’encontre des réfugiés et a accusé le gouvernement d'agir contre son propre peuple.
À de nombreuses reprises, l'AfD a fait des déclarations délibérément provocantes (par exemple, la chef du parti à l'époque, Frauke Petry, a déclaré que les réfugiés devraient être abattus à la frontière si nécessaire), pour faire ensuite marche arrière, dénonçant un prétendu manque de liberté d'expression et jouant les victimes.
Entre-temps, le parti a tellement pris un virage à droite qu'il est surveillé par l'agence fédérale allemande du renseignement intérieur, le Bundesamt für Verfassungsschutz.
Exemple 2 : le référendum du Brexit en 2016
En 2015, David Cameron, alors Premier ministre du Royaume-Uni et membre du Parti conservateur, avait promis que si son parti remportait les élections à la Chambre des communes, il renégocierait le rôle du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne, puis ferait voter les citoyens britanniques sur leur volonté de rester ou non dans l'UE.
S’en est suivi une campagne référendaire marquée par le populisme. Le UK Independence Party, un parti dont l'objectif était de quitter l'UE, a réussi à exploiter les peurs et à créer un ressenti contre l'immigration et "Bruxelles" (l'"establishment", c'est-à-dire l'élite dirigeante). Les avantages et les inconvénients de l'adhésion à l'UE n'ont pas été l’objet du débat. Au lieu de cela, il a été suggéré que les élites de l'UE prenaient les décisions concernant les gouvernements nationaux et qu'elles devaient s'y conformer.
La campagne électorale a été chargée d'émotions. Des questions complexes telles que les processus décisionnels au sein de l'UE et les frais d'adhésion ont été extrêmement simplifiées. Par exemple, dans le cadre de la campagne du Leave, un bus de campagne a éé utilisé, lequel affirmait que les 350 millions de livres sterling envoyés à Bruxelles chaque semaine devraient plutôt être dépensés pour financer le National Health Service. Cette affirmation ne tenait absolument pas compte du fait que la Grande-Bretagne, si elle verse de l'argent à l'UE, reçoit également de nombreuses subventions en retour.
Au final, la campagne populiste du Leave a été remporté un franc succès, bien que de justesse, et le peuple britannique a voté pour le départ de l'UE.
Exemple 3 : le parti Fidesz en Hongrie
Avec le parti hongrois Fidesz, un parti populiste de droite est arrivé au pouvoir au sein de l'Union européenne. Leur exemple démontre de manière manifeste à quel point un État peut changer sous le règne des populistes.
Les politiques du Premier ministre Viktor Orbán et de son parti Fidesz se caractérisent par une attitude anti-élite prononcée, que ce soit à l’encontre l'Union européenne, de l'Occident en général ou même des médias indépendants. Orban est un leader charismatique qui parvient à mobiliser ses partisans. Dans ses campagnes, il suscite non seulement le rejet de l'UE, mais aussi la xénophobie et la peur de l'immigration. Les organisations de la société civile sont décrites comme des "agents étrangers" qui, avec "les élites", tenteraient de faire de la Hongrie un pays d'immigration et menaceraient ainsi son identité nationale.
Dans le même temps, Orbán a restructuré l'État pour qu'il soit plus difficile pour l'opposition de s’opposer à ses politiques populistes. La presse indépendante a été affaiblie, tandis que des amis du parti ont été nommés à des postes importants dans les grands médias.
Au fil des années, les principes démocratiques fondamentaux ont été démantelés, et la démocratie hongroise est dans un état critique.
Pourquoi la démocratie et le populisme ne font-ils pas bon ménage ?
Même si le populisme modéré ne se veut pas pas automatiquement anti-démocratique, le populisme extrême ainsi que le populisme de droite ne peuvent être réconciliés avec les valeurs d'une démocratie libérale.
Afin d'expliquer pourquoi il est en ainsi, il faut d'abord comprendre une composante fondamentale de la démocratie libérale : le pluralisme. Le pluralisme signifie que dans une société démocratique, de nombreux modes de vie, opinions, intérêts et objectifs peuvent coexister sur un pied d'égalité. Il existe un respect mutuel et les gens reconnaissent la diversité de la société. Cela s'applique également à la politique, car chacun a le droit de faire entendre son opinion et de la faire prendre en compte par les politiciens.
Les populistes, en revanche, n'apprécient pas ce pluralisme. Ils considèrent le peuple comme une masse homogène. Seules certaines positions et attitudes politiques sont acceptées. Dans les cas les plus extrêmes, les opinions divergentes sont même considérées comme une trahison.
En Allemagne, c'est surtout le populisme de droite qui s'est imposé. Il utilise des termes tels que "Volk" (peuple) et "Nation", principalement de manière à exclure les minorités sociales.
L' « émotionnalisation » des problèmes se reflète également dans la manière dont les populistes mènent les débats. Dans les discussions, les insultes sont souvent utilisées, ainsi que le recours aux "faits alternatifs", qui sont principalement basés sur des ressentis et des opinions personnels plutôt que sur des résultats scientifiques ou des faits. Cela rend le débat factuel très difficile. Dans une démocratie, l'objectif est de parvenir à un compromis basé sur des faits. Mais si une faction opposée n'est pas disposée à parvenir à un tel accord, c'est presque impossible.
En quoi le populisme menace-t-il l’état de droit ?
En faisant la distinction entre "nous" et "eux", les populistes alimentent la méfiance à l'égard des organisations démocratiques. Par exemple, ils expliquent à leurs partisans que les élections ne sont pas sûres ou que le gouvernement et les élites agissent contre la volonté du peuple. Si la critique des décisions gouvernementales est souhaitable dans une démocratie qui fonctionne, ces discours vont parfois trop loinet mettent en danger le processus démocratique.
Des pays comme la Pologne et la Hongrie illustrent bien comment les gouvernements populistes subvertissent l'État de droit. En Pologne, par exemple, des juges « indésirables » ont été mis en retraite anticipée afin d'être remplacés par des magistrats soutenant les positions du gouvernement. Tout cela dans le but de consolider le pouvoir et d'appliquer des lois, même contre les objections des cours constitutionnelles.
Quelles réponses apporter face au populisme ? Quelles sont les possibles solutions ?
Il n'existe pas de "solution unique" face au populisme. Certains des remèdes appliqués peuvent même avoir des conséquences négatives. Par exemple, les partis modérés tentent d'éloigner les électeurs des partis populistes en se rapprochant d'eux sur des questions spécifiques. Toutefois, cela peut mal tourner. D'une part, les électeurs dans de telles situations ont tendance à rester avec les "originaux", c'est-à-dire les populistes. D'autre part, cela peut conduire à normaliser des opinions plus extrêmes et de leur faire une place au centre de la société.
Toutefois, il existe un certain nombre de stratégies qui peuvent être utilisées pour affaiblir les populistes.
Pour commencer, il est important d'éviter d'ignorer les partis populistes. Les partis populistes pourraient en profiter pour endosser un rôle de victime, ce qui confirmerait encore davantage leur position de "hors de l'élite". Il faut plutôt chercher à mener un débat de fond pour montrer que les populistes parlent beaucoup des problèmes, sans jamais proposer eux-mêmes des solutions adéquates.
Une plus grande transparence peut également représenter une possible solution. Elle confère aux citoyens la possibilité de voir et de comprendre comment un gouvernement agit et pourquoi certaines décisions sont prises. Enfin, et surtout, le dialogue entre l'électorat et les élus est fondamental.
Conclusions personnelles :
Cet article est plus détaillé que celui sur le Wokisme et celui-ci fait la part belle aux populismes de droite, voire d'extrême droite.
Bon après ces longues lectures je voudrais connaître votre avis sur ces questions, où vous vous situez ?
Perso, je m'en fous de ce qu'on dit sur moi et sur le parti pour qui je vote, pour moi l'essentiel n'est pas de la masturbation intellectuelle, c'est la lutte contre le capitalisme. Je n'ai plus la santé pour exprimer cela dans la rue, je me ratrape un peu sur internet, même si je me rends bien compte que peu de gens me suivent.
Enfin je peux vous confier que j'aime utiliser ma poèle pour wok que j'ai reçue comme cadeau sur un site de livraisons alimentaires à domicile et que tout ce que j'y fristouille est très bon et que cette poèle est très facile à nettoyer, en ce sens je suis un wokiste acharné (à la limite du populisme)...
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